DANS MA RUE EN OUTREMEUSE : Workshop CVG

DANS MA RUE EN OUTREMEUSE : Workshop CVG

Durant la dernière semaine de cours précédant les vacances d’hiver, les étudiants bac1 Communication visuelle et graphique – Saint-Luc Liège participaient à un workshop intitulé “Dans ma rue – en Outremeuse”, avec pour objectif la mise en pratique de nouveaux acquis (gestion des formes, travail collaboratif, expérimentation, gestion de l’espace 3D, …).

Après avoir constitué les groupes, puis réalisé un tirage au sort d’une rue d’OutreMeuse, les étudiants étaient invités à récolter des visuels sous la forme de photos, dessins, empreintes, objets (habitants, enseignes, panneaux de signalisation, éléments architecturaux, mobilier urbain…).

 

 

A partir de ces éléments hétéroclites, l’exercice visait à créer un collage dynamique prenant la forme d’une structure en trois dimensions. Avec une contrainte chromatique (noir, blanc, rose fluorescent), matérielle (carton), et l’exigence de travailler sur un élément typographique à partir du mot “Outremeuse”. Plus précisément, le workshop était structuré en 8 étapes :

  • ÉTAPE 1 – Mardi 10.00 –12.30-Récolte de visuels sous la forme de photos, dessins, empreintes, objets (habitants, enseignes, panneaux de signalisation,-éléments architecturaux, mobilier urbain…)Matériel : woodynoir, feuilles machine en suffisance, smartphone ou appareil photo, bloc argile, feutres noir, sachet ou boite (si récolte 3D),scalpel, ciseaux…
  • ÉTAPE 2 – Mardi 13.30 –14.30-Références culturelles sur Outremeuse(Alexia Creusenlocal A125) Mardi 14.30 –16.30 -Créer un collage dynamique (structure en 3 dimensions) taille à définir-Sélectionner et constituer une bibliothèque de trames et d’images avec les visuels récoltés (trames numériques ou manuelles à partir d’un dessin)-Code couleur : noir, blanc, fluo rose et carton-Organiser le travail du lendemain (matériel, photocopies…)
  • ÉTAPE 3 Mercredi 8.15 –10.00 Tracer une typographie manuelle pour le mot Outremeuseet le nom de votre rue (format à libre)Utiliser différents outils et médiums : encre de Chine, acrylique, pinceaux, marqueurs…
  • ÉTAPE 4 Mercredi 10.00 –16.30-Création de visuels pour «habiller» le collage dynamique (travail en classe ou à la galerie)
  • ÉTAPE 5 Jeudi 8.15 –12.30-Finalisation des supports visuelsÉTAPE 6Jeudi 13.30 –16.30-Installation scénographique à la galerie
  • ÉTAPE 7-Création de six cartes postales à partir de photographies (cadrées) de votre installation ou de visuels créés-format A5 impression en niveaux de gris sur un support de votre choix minimum 220g/m2et ajout par-dessus d’un élément fluo (dessin au Poska, pochoir…)
  • ÉTAPE 8 Vendredi 8.15 –10.30-Finalisation de l’installationÉTAPE 9Vendredi 10.30 –12.30-Drink de Noël et mini porte ouverte de l’expo

Retrouvez, au travers de ces quelques images, les installations des étudiants lors du vernissage du 23/12 dernier, à l’occasion du drink de Noël 2022 !

 

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Workshop CVG avec Anne Brigni et McCloud Zicmuse

Workshop CVG avec Anne Brigni et McCloud Zicmuse

Les artistes Anne Brigni et McCloud Zicmuse étaient invités par Maud Dallemagne (section Communication Visuelle et Graphique de l’ESA St-Luc Liège) pour coordonner un workshop avec les étudiants de Master 1. Durant deux jours (1 et 2/12 2022),  leur créativité a été challengée selon les instructions suivantes :

“L’idée est d’inventer une exposition improvisée, éphémère et bricolée inspirée par l’organisation des pavillons nationaux de La Biennale de Venise. Les étudiants sont invités à travailler par groupe à la construction de pavillons autonomes avec des matériaux de récupération où ils présenteront des travaux graphiques multiples réalisés pendant le workshop”

Retour en images :

Des nouvelles de “L’objet qui parle”

Depuis le lancement du projet autour de la collection du designer Philippe Diricq, le projet “L’objet qui parle” ne cesse de se développer et permet aux étudiant·e·s et aux enseignant·e·s de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège d’envisager différents axes de travail. Il est aussi devenu l’intérêt d’une jeune artiste-chercheuse qui vient de commencer sa résidence à l’ESA, Kim Cappart.

 

 

Initiative du Groupe de travail Recherche, le projet « L’objet qui parle » a débuté en septembre 2019. Opportunité de collaboration pédagogique inter-section autant que point de départ d’activités de recherche, ce projet s’appuie sur une partie de la collection du designer Philippe Diricq, qui a confié un peu plus de 200 objets à Saint-Luc. Dès son arrivée, la collection a suscité l’enthousiasme d’étudiant·e·s et d’enseignant·e·s de différentes sections, qui ont pu utiliser ce “support pédagogique” hors-norme. Design industriel, Communication visuelle et graphique, Architecture d’intérieur, Conservation-restauration des œuvres d’art, Photographie… sont les premières sections à exploiter la richesse de la collection. Sans compter les classes de dessin et croquis de toutes les disciplines artistiques, qui se sont succédées pour profiter de cette collection remarquable. Dans deux ou trois ans, les objets présents à Saint-Luc rejoindront l’ensemble auquel ils appartiennent, dans le futur musée Design Innovation à Charleroi. D’ici-là, la collection est à la disposition du corps enseignant !

 

 

Un exemple concret d’utilisation de la collection

Les étudiant·e·s de première année de la section Photographie, dans le cadre de l’atelier Studio avec Nathalie Noël, ont utilisé et mis en scène des objets, comme ce téléphone Lady, l’un des objets les plus appréciés de la collection – le combiné n’est-il pas un objet qui parle ? Les travaux réalisés cette année seront présentés lors de l’expo de fin d’année, en relation avec les objets de la collection et des travaux d’autres sections qui s’en inspirent également, le tout dans un dispositif scénographique conçu par quatre étudiantes de master en Architecture d’intérieur, option scénographie.

© Maureen Bougnet 2020.

 

Une collection qui “parle” à Kim Cappart

L’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège accueille depuis le début du mois de mai une jeune artiste-chercheuse en résidence : Kim Cappart, qui a obtenu une bourse “Un futur pour la culture” de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Celle-ci vise à encourager les artistes, et en particulier les artistes émergents, à consolider leur pratique à travers un projet en “compagnonnage”. Kim a choisi d’ancrer son travail d’exploration et de recherche artistique au Département recherche, dans le projet “L’objet qui parle”. Après une première visite de la collection en août dernier, elle élaboré un projet personnel qu’elle nous présente ci-dessous.
Sa proposition représente une réelle opportunité d’explorer un chemin singulier et innovant pour arpenter les enjeux contemporains liés à “L’objet qui parle”.  En effet, dans une démarche associant des réflexions suscitées par la collection (et les travaux déjà réalisés) à un processus participatif, l’artiste s’attachera à concevoir et à produire une œuvre originale, qui deviendra elle-même un ancrage pour des recherches ultérieures et pour la coopération avec nos partenaires muséaux à Charleroi. De plus, son projet rejoint des préoccupations de la scénographie (Architecture d’intérieur) et du design social (Communication visuelle et graphique).

 

Kim Cappart avec un objet de la collection Diricq

 

Kim, peux-tu retracer ton parcours ?
J’ai obtenu mon diplôme de master en scénographie à Saint-Luc Bruxelles en 2017. Depuis mon mémoire intitulé « Comment la scénographie d’exposition peut aider à sensibiliser les publics sur des problématiques contemporaines dans un musée de société ? », j’ai ancré mon travail dans le secteur muséal. J’ai tenté de remonter à la racine du travail scénographique dans l’exposition pour enclencher des facteurs de changement dans l’intervention du scénographe. J’ai beaucoup d’intérêt pour le combinaison entre la savoir, la théorie d’un domaine, et la pratique artistique. Au-delà de la scénographie, je suis artiste, et j’ai envie d’expérimenter plusieurs compétences artistiques pour créer une sorte de force hybride sur un projet global, un projet d’exposition. C’est la notion de scénographe-auteur, que j’ai esquissée dans mon mémoire et que je voudrais développer à travers ce projet exploratoire.
Durant près de deux ans, j’ai travaillé sur des expositions “Public à l’œuvre” : j’ai fait de la gestion de projet, de la coordination, pour l’association Arts et publics qui soutient ces expositions. J’ai donc pu approcher les coulisses logistiques d’un projet. J’ai également suivi une formation en médiation culturelle.

Quelle est ta proposition dans le cadre de la bourse que tu as obtenue ?
Au départ, j’étais venue à Saint-Luc Liège pour envisager un projet de recherche FRArt, pour lequel j’ai également postulé, quand l’appel de la FWB a été lancé. J’ai découvert la collection de Philippe Diricq. J’ai eu l’idée de combiner ma recherche avec les travaux interdisciplinaires sur “L’objet qui parle”. Pour moi, c’est une base concrète pour tester un processus, qui reste encore assez abstrait dans ma tête. C’est un beau prétexte pour me concentrer sur ma recherche à travers cette collection d’objets. “L’objet qui parle” a résonné à ce que je faisais pour “Public à l’œuvre” : faire parler les objets dans un commissariat participatif, avec des citoyens non-professionnels. On faisait partager des expériences personnelles à partir d’objets des musées. L’objet peut produire des récits différents en fonction de qui s’exprime à son sujet. L’objet devient un médium. Il ne s’agit pas seulement de parler de son fonctionnement. Je voudrais organiser des ateliers de réflexion participative, des “conversations” avec des objets, pour faire surgir des thématiques à partir d’eux. Ensuite, je m’attellerai à la conception de l’œuvre-installation à partir de réflexions collectives autour de la collection, J’ai envie de me laisser influencer par les autres mais l’œuvre qui sera produite restera une impulsion personnelle, qui pourrait d’ailleurs aller vers le contraste. Actuellement, je n’ai pas d’idée précise sur le résultat que je pourrai obtenir. Impossible de dire dès à présent ce qu’il adviendra au terme de cette résidence! En revanche, le processus exploratoire sera partagé grâce à un carnet de recherche.

Il y a aussi une forme d’engagement dans le travail que tu envisages…
Oui, j’aimerais que les expositions proposent des visions sur des actions concrètes que chacun peut mettre en œuvre. Il y a une vraie notion d’engagement, la recherche d’un impact sur le visiteur, sans que ce soit une leçon de morale. À travers la collection Diricq, il y a vraisemblablement des thématiques sociétales et contemporaines à explorer.

 

Rédaction :

Noémie Drouguet

Outre Muse éditions, la nouvelle maison d’édition de l’école !

Il y a quelques jours sortait des presses le tout premier livre de la nouvelle maison d’édition de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège. Un cap important pour mettre en avant les travaux de ses étudiant·e·s. Ce premier opus n’est autre que le catalogue de l’exposition Where I am, I don’t know, qui montre le travail des étudiant·e·s de dernière année de la section Photographie au Centre de la Croix-Rouge de Manderfeld.

 

Le projet de maison d’édition a été initié par un groupe d’enseignant·e·s de la section Communication Visuelle et Graphique. L’idée était de concrétiser avec les étudiant·e·s un projet grandeur nature et de le faire vivre au sein de l’école. Le but pédagogique ? Aborder par une approche transversale les différents acteurs de la chaîne du livre. Les étudiant·e·s sont au centre du projet : ils ont créé la maison d’édition, réfléchi à sa structure ainsi qu’à son nom : Outre Muse éditions. Pour le premier livre édité, ce sont les étudiant·e·s de CVG qui ont mis en page, géré l’impression… en collaboration avec les étudiant·e·s de la section Photographie, qui étaient à l’origine du projet Where I am, I don’t know.

 

À l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège, cette initiative de valorisation des travaux réalisés par les étudiant·e·s en cours de cursus fait déjà des émules : d’autres projets éditoriaux inter-sections sont en cours, tout comme la création d’un pôle pour l’édition d’objets 3D. Une formule est également à l’étude pour permettre aux étudiants de valoriser eux-mêmes leurs propres projets individuels. L’École souhaite clairement s’inscrire dans la dynamique d’autonomisation des étudiants, entamant déjà leur professionnalisation au moment de leurs études. Le moyen qu’elle a choisi pour mettre en œuvre cela est la création d’une structure de soutien et de coordination appelée, Tous CréActeurs, en cours de création grâce au soutien de la Sowalfin. Structure dont nous vous parlerons bientôt au travers des différents projets en cours de développement !

 

Where I am, I don’t know : un projet, une expo, un livre.

L’an dernier, les étudiant·e·s de dernière année de la section Photographie se rendaient au centre St. Elisabeth Haus, un centre pour demandeurs d’asile géré par la Croix-Rouge, pour une semaine totale d’immersion afin de découvrir le quotidien des résidents. De cette semaine humaine unique et enrichissante découle une série de travaux hétéroclites, à la fois écrits, vidéographiques, photographiques et issus d’ateliers participatifs. Ceux-ci offrent des regards d’auteurs sur le quotidien des personnes demandeuses d’asile. Le résultat est à présent visible au Centre culturel Les Chiroux (jusqu’au 20 mars) et à la Cité Miroir (jusqu’au 13 mars).

Le catalogue est quant à lui disponible au Centre culturel Les Chiroux et chez Livre aux trésors, au prix de 18€.

Workshop Unfree Labour

Les 7 et 8 octobre derniers s’est tenu le workshop Unfree Labour dans le grand hangar du B9, sur le campus de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège. Retour sur ces deux journées.

 

Premier acte de conception d’une exposition itinérante sur le thème du  « travail non-libre »

 

Un projet d’exposition en co-design avec des responsables de musées : la DASA à Dortmund, La Fonderie à Bruxelles, le MUAR à Kayl (Luxembourg), les Territoires de la Mémoire à Liège, des étudiant·e·s et des enseignant·e·s de l’Université de Liège et de l’Université du Luxembourg (histoire et muséologie), des étudiant·e·s et des enseignant·e·s de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Lège (Architecture d’intérieur – scénographie et Communication visuelle et graphique – Design social et numérique).

 

L’étincelle…

C’était en janvier, autour d’un café à La Fonderie, le Musée de l’Industrie et du Travail, à Monlenbeek, après un séminaire sur les « muséologies insurgées ». Pascal Majerus, le conservateur, songeait aux sujets d’expositions qu’il aurait envie de traiter. Il évoque alors le thème du travail forcé. La muséologue Marie-Paule Jungblut l’écoutait et, saisissant la balle au bond, elle propose que des étudiant·e·s en muséologie puissent y participer. Belle intention… mais la Fonderie seule ne peut porter un projet aussi ambitieux. Qu’à cela ne tienne, nous trouverons des partenaires ! Quelques jours plus tard, Marie-Paule avait contacté la DASA à Dortmund, musée consacré à l’univers du travail, et l’équipe du futur Musée du Travail, le MUAR, à Kayl, dans le sud du Luxembourg. Tous partants pour concevoir une exposition en commun, qui serait montée successivement dans les trois pays. Titre provisoire : Unfree Labour.

 

… qui met le feu

Aux étudiant·e·s de muséologie, s’ajoutent des étudiant·e·s et des enseignant·e·s en histoire publique, en scénographie et en design social et numérique. L’équipe de choc est en ordre de marche, les premières réunions se déroulent de février à juillet. Objectif de l’exposition : inviter le (futur) visiteur à se questionner sur ce que représente pour lui le travail « non libre », aujourd’hui. On prévoit un premier moment de travail participatif début octobre à Liège. Marie Sion relève le défi avec le groupe de master 2, aussi connu sous le nom « collectif Chiclette », qui consacre les trois premières semaines de cours à la conception des ateliers de co-design. Les étudiant·e·s de master 1 préparent le volet création graphique. En amont du workshop, ils demandent un devoir à chaque participant·e. De gré ou de force, il leur faut envoyer une playlist de trois morceaux, une définition, un témoignage, trois images, le tout inspiré par le thème du travail non libre. Qu’est-ce qu’on nous mitonne ?

 

Se rencontrer, co-construire

Epargné de justesse par la vague d’annulations dues à l’épidémie, et malgré l’absence des conservateurs de la DASA interdits de séjour en zone rouge, le workshop Unfree Labour s’est déroulé en toute sérénité sanitaire au B9 (900 m2 pour laisser 36 personnes respirer sous leur masque), avec au menu de la sérigraphie, de la musique, deux chicons magiques, un gong et des gens contents, tellement contents de pouvoir être là. Mais on n’est pas là pour s’amuser, on est là pour bosser. Chacun passe sous le flash pour sa carte de pointage, puis on est commis d’office dans l’une des six équipes mixtes. Les objectifs sont ambitieux : définir les intentions et les axes thématiques de l’exposition. On se retrousse les manches.

 

   

À droite : Début du workshop – les participant·e·s sont photographié·e·s (avec et sans masque) pour compléter les carte de pointage et illustrer les carnets de bord. / À gauche : Dispositif MaKey-MaKey qui permet d’actionner le générateur de réponses aléatoires en appuyant sur des chicons.   © Marie Maréchal

 

Carnet de bord

Chaque équipe se voit confier un carnet de bord contenant les instructions. Introduire de l’aléatoire dans les ateliers permet de développer la créativité et de décomplexer, paraît-il. Ca tombe bien parce que la première heure n’est pas la plus simple… On va écouter l’oracle du chicon magique et on se retrouve avec de la matière à travailler, générée automatiquement par la base de données que les devoirs ont alimentée. On se décoince progressivement. D’abord faire connaissance et définir son rôle dans le groupe. Puis c’est parti. Les débats, vifs, passionnés, se déclenchent. Plusieurs interventions d’enseignants et de partenaires rythment les deux journées. On s’aperçoit que le thème du travail forcé rend bavard et surtout ne laisse pas indifférent. C’est plutôt bon signe pour une expo qui veut susciter la réflexion des visiteurs !

 

   

À droite : Dazibao reprenant la Déclaration universelle des droits de l’homme, à compléter, annoter, questionner. / À gauche : Un atelier de sérigraphie proposé par les étudiant·e·s de CVG ; chaque participant·e appose “Unfree Labour” sur une affiche sur laquelle ont été imprimés son picto et son slogan.  © Marie Maréchal

 

Sortir de sa zone de confort

Expression à la mode, qui commence à lasser… Mais dans ce cas, loin d’être galvaudée, elle prend tout son piquant, à des moments différents selon les participants. Sortir de sa zone de confort, ça veut dire quelque chose maintenant pour le muséologue à qui on demande un « picto » ou pour l’historien qui doit sérigraphier lui-même son affiche ! Certains moments semblent longs – discussions qui sentent la glu, d’autres trop courts – quelques minutes pour transformer des concepts en slogan. Et parfois, le doute s’immisce : vous pouvez nous rappeler pourquoi on est là ? Dur labeur que celui des designers sociaux, constamment dans l’ajustement des consignes à la dynamique du groupe. Non, on ne sait pas exactement à quel résultat on va arriver.

 

Le mur d’affiches et le groupe des participant·e·s luxembourgeois·e·s de l’Uni.LU et du Musée du Travail (MUAR) à Kayl. © Marie Maréchal

 

La suite

Et pourtant, on y arrive : un mur d’affiches, des pictos, des mots qui synthétisent visuellement les réflexions. Autant d’intentions adressées aux futurs visiteurs de l’exposition. Une feuille de route ? Pas encore vraiment. Toute cette matière générée en deux jours doit être digérée, et fera l’objet d’une publication dans les prochaines semaines, pour témoigner du processus de recherche et des expérimentations artistiques collectives. Le travail des étudiants d’histoire publique de l’Uni.Lu va suivre. Sur base des axes thématiques qui ont été dégagés, ils vont s’atteler à des recherches documentaires et livrer, à la fin du quadrimestre, une storymap, premier scénario de l’exposition. Affaire à suivre… Ouverture prévue à l’automne 2022, rendez-vous à Dortmund.

 

Noémie Drouguet

 

Découvrez la playlist collective :

Sara Martin Garcia lance le magazine Nicole.

C’était jeudi dernier qu’était lancé Nicole., le magazine créé par Sara Martin Garcia, alumni de la section Communication visuelle et Graphique de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège. Ce magazine nous parle sexe, corps et plaisir sans tabou et questionne les idées reçues relatives au plaisir féminin pour faire avancer les choses, ouvrir les esprits et partager ses réflexions. Découvrons-en un peu plus sur le projet.

 

 

 

Rencontre avec Sara Martin Garcia

Raconte-nous comment est né ce projet ?
Pour cela, on doit remonter à mon éducation : j’ai grandi dans une famille qui m’a encouragée à devenir indépendante, d’assumer qui je suis, d’assumer mon corps, de faire mes propres choix… La sexualité n’était pas un sujet tabou chez moi. Et en grandissant, je me suis rendue compte que ce n’était pas le cas de tout le monde. Au long des années, j’ai beaucoup discuté avec des personnes – tant bien femmes qu’hommes – sur le sujet de la sexualité notamment féminine et je me suis rendue compte que beaucoup d’entre elles manquaient cruellement d’informations sur le corps des femmes. Or les femmes représentent la moitié de la population mondiale ! J’étais vraiment en désaccord avec ça. En parallèle, j’ai découvert la série The Handmaid’s Tale qui m’a chamboulée : la métaphore du corps de la femme comme un objet révèle les failles de notre société. Ça m’a fort interpellée. Et c’était justement au moment de choisir le sujet de notre mémoire en Master 1 : je me suis donc orientée vers la thématique de la sexualité féminine et les aspects qui y étaient liés.

 

Comment as-tu mis en œuvre ce projet ?
À Saint-Luc, j’ai pu faire de cette thématique mon mémoire. Marie-Paule Henry, ma promotrice, m’a donné beaucoup de lectures ; j’ai découvert plein de nouvelles choses, j’ai rencontré des interlocuteurs comme des sexologues… C’était très enrichissant de faire les recherches pour ce mémoire. Pour toute la partie graphique, j’ai choisi un format éditorial ; j’ai hésité au début entre le format livre et le format magazine puis très vite, j’ai décidé d’opter pour la seconde option dans une idée de continuité. Et pour vraiment créer Nicole. en Master 2, j’ai été encadrée par les profs du cours d’atelier et j’ai apprécié la liberté qui nous était donnée. C’était un réel dialogue : on pouvait défendre nos points de vue et les professeurs n’hésitaient pas à nous confronter à nos propres contradictions. Tout cela dans notre but et dans celui de notre projet.

 

Puis tes études à Saint-Luc se terminent…
Oui, donc j’ai été diplômée il y a un an en juin 2019. Le jour du jury, j’ai réalisé que l’école était vraiment finie et j’avais un goût de trop peu. Je voulais approfondir le sujet, développer le projet et son aspect graphique. Encouragée par mes professeurs à persévérer, je me suis renseignée sur les possibilités qui s’offraient à moi. C’est comme ça que j’ai commencé un coaching avec Bénédicte Philippart de Foy de CreaPME. Elle m’a vraiment aidée à transformer un projet scolaire en un projet professionnel et ancré dans le monde réel. J’ai beaucoup travaillé sur la forme durant ce coaching et je sais à présent où je mène mon projet.

 

 

Peux-tu nous en dire un peu plus sur la forme que Nicole. va prendre ?
Le premier article a été publié jeudi dernier sur la page Facebook de Nicole. et c’est comme cela que je vais fonctionner dans un premier temps : j’alimenterai cette page avec des articles. La page Instagram servira également de relais. D’ici quelques mois, j’ai le projet de lancer un blog. Mais ce qui me tient le plus à cœur – et c’est ma ligne directrice – c’est d’organiser des moments de rencontre, que cela soit des conférences, des débats… J’aimerais échanger en groupe, poser les questions que je me pose aux autres, discuter des constats que l’on peut faire, entendre des témoignages, réfléchir ensemble, ouvrir les esprits (le mien aussi bien entendu !), etc. Mais attention, mon intention n’est absolument pas d’arriver avec une sorte de vérité absolue ou une vision moralisatrice. Loin de là ! Je pense que c’est en questionnant et en discutant qu’on peut déjà faire bouger pas mal de choses.

 

Pourquoi Nicole. s’appelle Nicole.
C’est la contraction entre deux mots : « nidicole » – on dit d’un animal qu’il est nidicole quand il reste dans son nid, là où il se sent protégé et dans son intimité – et « colere » – mot latin qui signifie habiter, être installé dans. Le nom indique ainsi clairement une manière de s’installer dans son corps et d’habiter son intimité. Il renvoie au contenu des articles qui y paraîtront puisqu’on y parlera du corps, de sexe, de plaisir féminin, d’épanouissement, du patriarcat, de la société…

 

Un mot sur tes études à Saint-Luc ?
Quand j’ai choisi le cursus en Communication Visuelle et Graphique, j’avais mûrement réfléchi mon choix qui s’est avéré bon pour moi : j’ai découvert les possibilités infinies du graphisme. À chaque projet, j’en découvrais encore ! Et au fur et à mesure des années, je me suis naturellement orientée vers l’option Éditions pour mon master. Je garderai un bon souvenir de mon passage à Saint-Luc, surtout la relation privilégiée avec les professeurs, qui s’accentue à la fin, durant le master. Ils sont d’un soutien incroyable à plusieurs niveaux et nous poussent à ouvrir sans cesse nos horizons. Et tout ça se déroulait toujours dans un dialogue d’adulte à adulte.

 

Un conseil pour nos étudiant·e·s ?

Après les études, il y a une infinité de possibilités en graphisme. Profitez de ces dernières pour vous ouvrir l’esprit, explorer tout ce que vous pouvez explorer et croire en vos projets !

 

Suivez l’aventure Nicole. sur les réseaux sociaux

  Nicole.

  @nicole.lemagazine

Doris Michel, alumni CVG, nominée aux HERA Awards 2020

C’est avec fierté que l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège a vu Doris Michel être nominée aux HERA Awards 2020 de la Fondation pour les Générations Futures. Après un bachelier en Photographie, elle s’est tournée vers le master en Design social et numérique (Communication visuelle et graphique) dans le cadre duquel son mémoire, Captives, a été sélectionné pour ces HERA Awards. On vous en dit plus !

 

Les HERA Awards

Les Higher Education & Rewards Awards for Future Generations récompensent des mémoires et des thèses de doctorat toutes disciplines confondues et qui se distinguent par leur démarche systémique (à 360°) et la valeur ajoutée sociétale. Il y a neuf catégories différentes, parmi lesquelles “Sustainable Design” — catégorie dans laquelle Doris Michel a été nominée pour son mémoire, aux côtés de deux autres personnes.

La cérémonie de remise des différents prix aurait dû se tenir au début de ce mois de mai ; c’était sans compter la pandémie du covid-19. Les HERA Awards ont donc décidé d’adapter l’événement en publiant, durant sept semaines, des vidéos de tou·te·s les primé·e·s de 2020 qui, à travers leurs travaux, souhaitent participer à la transformation du monde de demain (plus d’infos par ici). Doris Michel sera bien entendu de la partie, découvrez-en plus dans la suite de cet article.

 

© Doris Michel

 

Doris Michel et Captives

Diplômée de la section Communication visuelle et graphique en 2019, Doris Michel a clôturé son master en Design social et numérique par un travail autour d’ateliers graphiques en prison. Son mémoire s’intitule Captives. Comment l’imagination et la créativité peuvent favoriser le processus de réinsertion post-carcérale des femmes en Belgique ? et a été encadré par Marie Sion, professeure d’atelier et de production et médiation du Master en communication visuelle et graphique, orientation design social et numérique.

Sur le site des HERA, on en retrouve la description suivante :

Le travail de Doris Michel repose sur un pari : l’art peut constituer une piste, parmi d’autres, pour la réinsertion socio-professionnelle d’anciens détenu·e·s. L’auteure a réalisé un état des lieux détaillé du système pénitentiaire belge, du processus de réinsertion post-carcéral et de la pratique artistique en prison. Elle a ensuite mis sur pied, pendant un mois, trois ateliers graphiques (collage, collage et dessin, édition) avec cinq détenues de la prison de Lantin, avec l’objectif de renforcer leur confiance en soi et les aider à se projeter dans la vie d’après la prison. Sur le plan méthodologique, Doris Michel s’est inspirée des méthodes d’innovation sociale comme le design social, soit un ensemble d’approches et d’outils élaborés en co-création avec le public concerné et destinés à faire émerger de nouvelles formes de citoyenneté. Cette méthodologie spécifique peut également s’appliquer dans les établissements pénitentiaires masculins ou de type Institutions publiques de protection de la jeunesse (IPPJ).

Il est possible de trouver une version plus détaillée de ce mémoire avec des photos à l’appui pour mieux se rendre compte du travail mis en œuvre et accompli, tant bien par Doris Michel que par les détenues.

Nous vous proposons de rejoindre Doris Michel, ainsi que les deux autres personnes de la catégorie Sustainable Design, le jeudi 18 juin à 10h pour un webinar sur le design thinking. Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes : cliquez ici.

 

Présentation du mémoire à l’expo de fin d’année de l’École © Doris Michel

 

Rencontre avec Doris Michel

Comment t’est venue l’idée de travailler dans ce milieu particulier qu’est la prison ?

Pour répondre à cela, je dois remonter dans mon parcours scolaire. J’ai en fait d’abord réalisé un bachelier en Photographie à Saint-Luc et pour mon TFE, j’ai voulu travailler sur la thématique de la liberté. Après avoir contacté plusieurs établissements, je me suis retrouvée à la prison de Marche-en-Famenne. De fil en aiguille, mon travail de fin d’études s’est transformé en un travail sur l’enfermement. Donc le milieu carcéral était déjà présent à cette époque-là. Quand j’ai repris le master en Design social et numérique en CVG, c’est à nouveau vers ce milieu que je me suis orientée, car le design social vise à travailler sur des thématiques sociales, sociétales via l’artistique. La prison est revenue naturellement à moi pour boucler la boucle, si je puis dire, en passant de l’enfermement à la réinsertion.

 

Pourquoi te consacrer particulièrement à la réinsertion ?

Il faut savoir que la question de la réinsertion est omniprésente en prison. Dans mes discussions avec les détenu·e·s, revenaient souvent des interrogations du type “que vais-je faire après ma sortie ?” ou encore “comment vais-je m’en sortir ?” J’ai appris qu’en fait, la plupart arrivent en prison très jeunes, pour des faits mineurs. À leur sortie, ils ou elles n’ont pas de deuxième chance et que trop peu d’options ; cela se résume bien souvent à : être à la rue ou être en prison. Ces personnes rentrent alors dans une spirale infernale. De mon côté, je suis persuadée que la réinsertion serait plus que bénéfique si elle était menée correctement, avec des moyens conséquents.

 

Et comment as-tu concrétisé l’idée durant ton master ?

En design social, on crée des ateliers, on travaille avec et pour les gens, etc. Comme j’étais déjà passée dans le milieu carcéral et qu’en fait, il s’est révélé hyper enrichissant et intéressant, j’ai pris contact avec Claire Denis qui donne des cours d’arts plastiques à Saint-Luc Liège Promotion sociale mais aussi des cours à la prison de Lantin (Initiation au dessin d’observation et Formes et couleurs) ; c’est elle qui m’a permis d’entrer à Lantin. L’idéal pour mon mémoire aurait été de réaliser mes ateliers dans plusieurs prisons mais elles ne répondent que trop rarement à des propositions d’ateliers artistiques par manque de temps et de budget mais aussi en raison de la lourdeur administrative qu’ils requièrent.

J’ai donc travaillé avec cinq détenues durant en mois et leur ai proposé différents ateliers. Ce que je voulais avant tout, c’était leur proposer un espace de parole libre. Je n’ai pas voulu imposer des choses ou encore un agenda. Et c’est justement grâce à cette liberté qu’elles ont adhéré aux ateliers. D’ailleurs, je me rends compte qu’elles ont été tout de même marquées en recroisant l’une d’entre elles un an plus tard. J’ai trouvé ça génial d’avoir eu un tel impact !

 

Comment cela a-t-il été reçu par tes profs ?

Très bien ! Même si la plupart des gens lèvent les sourcils quand je leur dis que je vais travailler en prison (et que j’apprécie cela !), à Saint-Luc, mes profs ont été d’un grand soutien, surtout ma promotrice, Marie Sion. Philippe Landrain, Pierre Smeets mais aussi Maud Dallemagne m’ont beaucoup aidée également. J’aime beaucoup l’ouverture d’esprit en CVG, ils acceptent qu’on soit complètement nous-mêmes dans nos projets. J’aimerais souligner au passage que lors de mon bachelier en Photo, j’ai reçu aussi un excellent accompagnement de la part de mes enseignants.

 

Peux-tu nous parler de ce choix vers le master en design social et numérique ?

Lorsque que j’étais étudiante en Photo, j’ai effectué un stage chez Martin Dellicour, qui est photographe et graphiste. C’est grâce à lui que j’ai découvert le graphisme. C’est pourquoi, entre mon bachelier et mon master, j’ai suivi des cours d’infographie en promotion sociale. Puis quand j’ai appris que Saint-Luc ouvrait des nouveaux masters, j’ai été séduite par celui en design social qui mêle l’artistique et l’humain. C’est exactement ce que je cherchais en Photo : faire de l’humain. Pour la petite anecdote, comme c’était un nouveau master, des nouvelles épreuves d’admission étaient organisées. Sauf qu’il y a eu un mic mac dans les consignes et j’ai été… refusée ! Encore heureux que l’erreur a été remarquée ! J’ai pu ensuite intégré le master, où je me suis sentie comme un poisson dans l’eau, au point de le finir avec une grande dis’ !

 

Qu’as-tu appris durant ce master ?

Ma grande révélation a été la sérigraphie. J’adore ça ! D’ailleurs, je donne des cours et des stages en sérigraphie, technique que j’ai aussi utilisée dans le cadre des ateliers de mon mémoire. Ensuite, tout l’aspect mise en page, éditions, graphisme… Je travaille d’ailleurs maintenant comme graphiste dans une association. Puis surtout, le contact social. J’ai tellement aimé la méthodologie de construction d’ateliers qu’ici, en agrégation, je l’applique pour construire mes leçons ! Je dois aussi dire que j’ai appris beaucoup sur moi-même, j’ai évolué beaucoup durant ces deux années, tant bien humainement que professionnellement. Une excellente décision ce master ! Puis je dois dire aussi qu’il y avait une bonne ambiance entre nous. Nous étions une vingtaine réparti·e·s sur trois finalités différentes mais on partageait énormément, on s’entraidait, on se complétait, on créait… 

 

À présent, tu es donc inscrite à l’agrégation

Oui, j’aimerais beaucoup enseigner en prison. Durant le master, la didactique est déjà bien présente mais je voulais aller encore plus loin et étudier la pédagogie en profondeur. Je souhaite vraiment m’orienter vers les pédagogies alternatives. Je travaille sur le côté comme graphiste, comme dit plus haut, mais je fais également partie d’un collectif, Les Gaphistes, que j’ai créé avec des camarades du master. Notre ligne de conduite est de faire du graphisme humain et social, la dimension collaborative étant primordiale. On avait commencé en Master 1 un projet, Welcome to Bavière, qui va certainement avoir de suites avec l’Aquilone. On est aussi à chaque fois présents à la Braderie de l’Art et on travaille pas mal avec Dérivation 54, avec qui on partage la même philosophie.

 

Un conseil pour nos étudiant·e·s ?

Allez-y à fond ! Faites ce qui vous plaît, mettez-y de la passion et persévérez — même si les profs sont parfois dubitatifs au tout début. Si vous y croyez et que vous vous investissez, vous réaliserez vos projets. Et… ne désespérez pas en périodes de jury, ça finit par passer 😉

 

Un dernier mot sur les HERA Awards ?

J’ai vraiment aimé l’expérience, même si cela ne se clôture pas comme prévu, avec une cérémonie où on peut tou·te·s se rencontrer, discuter, etc. et que j’en suis un peu triste. La bonne nouvelle, c’est que ce n’est que post-posé, on se retrouvera quoi qu’il arrive. Pour avoir déjà rencontré la plupart des nominé·e·s et les membres de la fondation en février dernier, je me réjouis de réitérer l’expérience. Je trouve que la fondation fait un chouette travail. Et puis ils me permettent encore maintenant de tester quelque chose de nouveau puisque le 18 juin prochain, je participerai donc à mon premier webinar !

 

Rendez-vous pris !

 

 

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Webinar : “Le design thinking : penser de manière dynamique et systémique” (18 juin à 10h)

 

Justine Warin présente Unalome – Design graphique

En 2017, l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège diplômait la première génération d’étudiant·e·s issu·e·s du master en Communication Visuelle et Graphique, qui était jusqu’alors un bachelier en Graphisme. Justine Warin en faisait partie. Il y a quelques jours à peine, elle lançait officiellement son activité professionnelle de graphiste indépendante : Unalome – Design graphique. Rencontre par téléphone avec Justine, confinement oblige.

 

 

Comment est né ce projet ?

À ma sortie de Saint-Luc Liège, j’ai d’abord travaillé dans une entreprise en tant que graphiste. Le travail n’était pas déplaisant mais je débordais d’énergie et voulais abattre plus de travail ! Après cette expérience professionnelle, j’ai été engagée par une marque de vêtements pour un poste de graphiste également. Mais après quelques années en travail de bureau, je me suis rendue compte que ce n’était pas un environnement optimal pour moi. J’ai donc décidé de lancer mon activité professionnelle un peu avant le confinement… C’est plutôt raté pour se libérer de l’enfermement du bureau ! 😉 À côté de cet aspect-là, j’avais aussi envie de partager avec les autres ma touche en tant que graphiste indépendante.

 

Depuis quand nourris-tu l’idée de ce projet ?

L’idée prenait forme dans mon esprit depuis quelques temps. Ma sœur a pu un peu m’informer sur quelques aspects, étant elle-même graphiste indépendante (et ancienne de Saint-Luc aussi !) mais j’ai vraiment eu le déclic il y a un gros mois et demi quand j’ai lu la citation de Steve Jobs : “Si vous ne travaillez pas pour vos rêves, quelqu’un vous embauchera pour travailler pour les siens.” Je me suis alors dit : “Et si moi aussi, je travaillais pour mes propres rêves ?” Puis j’ai pris vraiment les choses en main : le lendemain, je prenais rendez-vous à l’Union des Classes Moyennes (UCM) et le 1er avril, je lançais officiellement Unalome ! Je suis assez déterminée : quand j’ai un projet en tête, je mets en œuvre tout ce qu’il faut pour qu’il aboutisse !

 

Peux-tu nous en dire plus sur le nom Unalome ?

C’est un mot issu du bouddhisme. Il signifie le chemin qui mène vers l’éveil, chemin sur lequel on peut évidemment rencontrer des épreuves. Je me suis dit que c’était en fait, comme dans la vie, et même, comme dans la recherche d’un projet (un logo par exemple). On retrouve dans le travail de graphiste cette même idée de cheminent.

 

Peux-tu nous parler de ton passage à Saint-Luc Liège ?

Je suis sortie en 2017 de Communication Visuelle et Graphique, c’était au moment où le bachelier avait été transformé en master, je faisais donc partie des premiers diplômés de ce nouveau master. Je garde un bon souvenir des cours d’atelier, notamment celui de sérigraphie. Ce que j’ai apprécié durant mes études, c’est que l’on nous pousse à être fort créatifs. Et on nous a aussi beaucoup appris à contextualiser notre idée, l’agrémenter de recherches pour que le projet soit solide. On ne faisait pas un projet juste pour en faire un.

 

Un conseil pour les étudiant·e·s acutel·le·s ?

Je dirais de rester passioné·e ! C’est grâce à cela que l’on va au bout des choses, qu’on y arrive : la passion !

 

Envie d’en savoir plus sur Unalome ou de devenir l’un de ses clients ?

C’est par ici !

 Unalome

 @unalome_designgraphique

 @  info@unalomedesign.be

 

 

ToucHer, l’expo de Lauryn Fernandez

Lauryn Fernandez, étudiante en B3 de la section Communication Visuelle et Graphique, réalise sa première exposition au Livre ou Verre à Charleroi. Elle nous parle de ce qu’elle a voulu mettre en valeur dans cette exposition.

“Le 8 mars est la journée internationale de lutte pour les droits de la femme. Ma manière de lutter est de faire paraître au travers d’une photo toute la beauté d’une femme. J’ai eu l’occasion il y a quelques mois d’ici de travailler avec l’ ASBL Oléa qui lutte justement pour les droits de la femme en aidant certaines d’entre elles venant de foyers à retrouver confiance en elles et en leurs capacités. Mon rôle à moi était de faire ressortir ce qu’elles avaient de plus joli en les photographiant. Avoir ces femmes au bout de mon objectif fut une expérience exceptionnelle, je les ai vues retrouver leur sourire en se voyant rayonner sur ces clichés, c’était magique. C’est grâce à ce genre de moments que je suis tombée amoureuse de la photographie… Lors de cette toute première exposition, vous retrouverez également des photographies plus artistiques et plus subliminales, où il faudra parfois chercher quelle partie du corps est mise en valeur. C’est aussi une manière pour moi de mettre en avant la beauté naturelle de la femme et de ses formes. Y a-t-il plus bel art que le corps d’une femme ? J’ai nommé cette exposition ToucHer car c’est un rapport au corps, au toucher, à la peau, aux formes et à toutes ces petites subtilités que la beauté féminine a à nous offrir. C’est avec un immense plaisir que je vous invite à venir découvrir ces clichés dans un superbe établissement, le Livre ou verre à Charleroi. Venez boire un verre tout en parlant droit de la femme, corps et art, ou même de tout et de rien dans une ambiance cosy et conviviale !”

 

© Lauryn Fernandez

 

Le vernissage aura lieu le samedi 7 mars à 18h.

L’événement Facebook

L’exposition pourra se visiter jusqu’au 31 mars, du mardi au samedi de 11h à 19h.

 

 

 

En savoir plus sur Lauryn Fernadez

 @fglvisualsolutions

FGL Visual Solutions

 Lauryn Fernandez

Deux alumni primés au concours Redesign Bernard-Massard

Depuis plusieurs années, la société luxembourgeoise Bernard-Massard organise un concours d’habillage graphique de bouteille : Redesign.

En 2019, les artistes étaient invité.e.s à créer un design pour la bouteille de la cuvée Signature Édition du producteur, sur le thème red. Au final, ce sont six artistes qui ont été choisi.e.s et parmi eux, Ilse Theunissen et Florian Caucheteux (Florkey), deux alumni de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège.

 

 

Ilse Theunissen

La Liégeoise Ilse Theunissen, diplômée de Communication Visuelle et Graphique en 2017, travaille actuellement chez Knok Design. En parallèle, elle reste active et participe à différents concours comme CréaPicto ou encore Bernard-Massard. Pour ce dernier, elle a tenté sa chance au hasard et remporte finalement le prix du jury !

 

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Florian Caucheteux

Le Theutois était jusqu’il y a peu gérant de la galerie d’art verviétoise Nao Expo. Diplômé en 1998 de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc en Publicité et Graphisme, il connaissait quant à lui le concours et a décidé cette année de tenter le coup. Résultat : il fait partie de la sélection du jury, belle récompense et surtout un coup de remotivation pour celui qui vient d’encaisser un coup dur personnel. Le 23 novembre, il va d’ailleurs présenter son œuvre, le nom de Bernard-Massard en graffiti, à la galerie Jour et Nuit à Verviers.

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