1,2,3, sauter !

1,2,3, sauter !

Le nouveau livre d’Émile Jadoul aux éditions Pastel / L’école des loisirs

Découvrez son nouvel album : un concentré d’amitié et de jeux à vous faire bondir de joie !

« Grand Lion, on s’ennuie ! » soupirent Lapin, Souris et Écureuil. « On joue à… 1, 2, 3, sauter ! » propose Grand Lion. Lapin veut aller très loin et très fort, jusqu’au rocher. Souris veut partir encore plus loin. Arrive Oiseau, lui aussi veut jouer à « 1, 2, 3… voler ! » « Nous aussi, Grand Lion, on veut voler ! »

Dans ces toutes nouvelles pages, hautes en couleurs et en douceur, nous retrouvons avec (grand) plaisir Grand Lion et ses amis, que nous avions rencontrés dans “Dans mon nid”.

Ensemble, ils nous plongent dans les défis des tout petits et les aident à surmonter leurs peurs, pas à pas, en sautillant joyeusement !

Des pages où l’on retrouve avec délice toute la malice de l’auteur et ses personnages.

Un mot sur l’auteur :

Émile Jadoul est professeur à Saint-Luc. Il enseigne en illustration.

« C’est dans le creux de l’oreille que m’arrivent les mots de mes albums. Mon crayon les dessine et l’aventure démarre. Il neige souvent dans mes images. Un petit lapin m’accompagne; alors je lui mets une écharpe pour qu’il ne prenne pas froid, parfois il la partage. Tiens, c’est le début d’une histoire ! »   

N’hésitez pas à aller lire les mots des libraires de Point virgule à Namur pour en apprendre d’avantage à propos d’Émile et de ses (nombreux) albums !

Informations pratiques :

  • Album pour les 2 à 4 ans
  • Prix : 12,50 €
  • ISBN : 9782211315395

Disponible dans toutes les librairies jeunesses.

Et prochainement en consultation à la Bibliothèque de l’ESA Saint-Luc Liège !

La nouvelle BD de Philippe Sadzot

Exportation d’armes : le commerce mortel de l’Europe

 

Découvrez, le premier décembre 2021, la nouvelle Bande Dessinée de Philippe Sadzot, Benjamin Vokar et Tomasz. 

 

Le grip et la fondation Rosa Luxemburg sont à l’initiative de cette bande dessinée qui vous explique le commerce international des armes, montre ce qui ne va pas et offre un aperçu de la façon dont nous pourrions mieux lutter contre la prolifération d’armes. Ils nous invitent à plonger dans ce monde méconnu du commerce des armes… 

 


 

Il est impossible de déterminer le nombre d’armes à feu qui circulent dans le monde mais une chose est certaine : il n’y en a jamais eu autant ! Selon les dernières estimations, il y en aurait aujourd’hui plus d’un milliard. Et si l’on considère les quantités qui sortent chaque jour des arsenaux, ce flux n’est pas près de diminuer.

Les États européens portent une grande part de responsabilité dans cette situation.
Les armes fabriquées en Europe sont utilisées pour blesser et tuer dans le monde entier. Alors que des gens perdent leur vie, leur santé, leurs proches et leur logement dans les conflits armés, les fabricants d’armes génèrent des profits. L’industrie européenne de l’armement est un secteur opaque qui viole les lois, influence les décideurs et se dérobe souvent à ses responsabilités.

Il n’y a pas de contrôle suffisant du commerce des armes en Europe. Une fois qu’une arme a été exportée, personne ne peut garantir quoi que ce soit. Entre la préservation des intérêts économiques et le respect des droits humains, entre les engagements pris au niveau international et la réalité pratique, il y a des marges et des contradictions.

Face à cette complexité, le GRIP et la Fondation Rosa-Luxemburg (Bureau de Bruxelles), ont estimé qu’il était important pour nous, citoyens, de découvrir certains rouages du système, pour nous permettre de mieux comprendre et peut-être de peser sur les décisions, parfois contestables, que prennent les autorités dans ce domaine. Cette bande dessinée explique le commerce international des armes, montre ce qui ne va pas et offre un aperçu de la façon dont nous pourrions mieux lutter contre la prolifération d’armes. Nous vous invitons à plonger dans ce monde méconnu du commerce des armes… Suivez le guide !


Précommandes pour la version papier et version numérique disponible gratuitement en ligne dès le 1er décembre.

Le nouveau livre de Philippe Sadzot : “Confinement, déconfinement, en route vers un monde meilleur”

Diplômé de la section Illustration et actuellement enseignant des ateliers de Bande Dessinée de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège, Philippe Sadzot présente aujourd’hui la sortie de sa nouvelle BD : Confinement, déconfinement, en route vers un monde meilleur.

 

Philippe, peux-tu te présenter ainsi que ton parcours à Saint-Luc ?

Je m’appelle Philippe Sadzot, j’ai été diplômé de la section Illustration et cela fait maintenant plus de vingt ans que je donne cours d’atelier en Bande Dessinée. En dehors de mon travail d’enseignant, je suis auteur de plus d’une quinzaine de bande dessinée et illustrateur de dessin de presse. Je participe également aux ateliers de sérigraphie aux Ateliers Dony et j’ai pris part à plusieurs fanzines. Et en dehors de ces activités qui concernent la BD, je participe également à Ukulélé sur Meuse, qui est une réunion bimensuelle autour du ukulélé à Liège.

 

Maintenant que tu as fait les deux rôles à Saint-Luc : que penses-tu de ton expérience ?

Au cours de ces dernières années, j’ai remarqué que cette école s’est beaucoup agrandie tout en gardant l’esprit familial, qui restera l’un de ces plus gros points forts. Et en parallèle à cette expansion, une certaine professionnalisation s’est mise en place !

 

Tu as sorti une nouvelle BD : de quoi parle-t-elle ?

Cette nouvelle BD, Confinement, déconfinement, en route vers un monde meilleur, porte sur mon quotidien durant le confinement à la suite de la pandémie. Depuis toujours, je profite de mon temps libre pour dessiner ma vie de tous les jours et comme le monde s’est arrêté, j’ai saisi cette occasion pour publier quelques planches sur mes réseaux sociaux. Celles-ci ont particulièrement suscité des réactions et c’est de là que j’ai eu l’idée d’en faire une BD ! Comme la plupart de mes livres, j’ai procédé à une auto-édition, c’est-à-dire j’ai été le responsable de l’édition de mon ouvrage. Cette BD sera donc disponible à La Grande Ourse, au Livre aux Trésors, au Wattitude, au Comptoir du Livre et La Crypte Tonique. Mais attention, les exemplaires sont limités !

 

 

Et maintenant, quels sont tes projets ?

Je travaille actuellement sur le tome 2 de mon livre : Le commerce des armes : un business comme un autre ? , en collaboration avec le Grip, le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité. Le tome 1 de ce livre a d’ailleurs été distribué à certaines écoles à Bruxelles pour sensibiliser les adolescents et jeunes adultes sur le commerce des armes. En parallèle à ce projet, je travaille sur une nouvelle BD qui explique ce qu’est un fanzine, un terme qui cause régulièrement la confusion.

 

Un conseil pour les étudiant·e·s ?

Accrochez-vous et n’ayez jamais peur de vous lancer ! N’oubliez pas que si un projet est refusé, il peut toujours exister sous une autre forme, que ce soit de l’auto-édition, photocopié ou publié sur les réseaux sociaux. N’abandonnez donc jamais vos projets.

 

Suivez l’actualité de Philippe :

Instagram : @philippesadzot
Tumblr

 

Une interview réalisée par Golab Nematzadeh,
stagiaire au sein du service communication

‘Comment devient-on raciste ?’, le dernier album d’Ismaël Méziane

Diplômé en Bande dessinée de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège, Ismaël Méziane, originaire d’Aix-en-Provence, annonce la sortie de son nouvel album Comment devient-on raciste ? en librairie pour le 5 mai 2021. Édité par Casterman BD, l’ouvrage illustre l’expérience vécue par Ismaël en 2017. L’album entremêle savoir et émotions pour susciter une prise de conscience, qui reste malheureusement plus qu’utile aujourd’hui.

 

Qu’est-ce qui t’a motivé à t’inscrire à l’ESA Saint-Luc Liège ?

Je me suis inscrit en 2008 dans la section BD suite à mon attachement pour les arts graphiques. Il existe à Aix-en-Provence une communauté d’auteurs de bande dessinée qui me fascinait beaucoup. Par ailleurs, je suivais les cours du soir de bande-dessinée donnés par Éric Cartier.

 

En tant qu’étudiant français, comment as-tu vécu l’expérience Saint-Luc ?

Je garde beaucoup de souvenirs stimulants de mon époque à l’ESA. Je me souviens de plusieurs de mes professeurs de ma promotion, en particulier Éric Warnauts. Ma classe était fantastique et nous avions une bonne émulation qui nous a permis d’être tous très proches. Je m’entendais aussi particulièrement bien avec des étudiants en Illustration. Entre amis, nous allions soit dans des cafés soit dans nos kots pour discuter de BD, de films, pour dessiner ou pour avancer et s’entraider dans les travaux. J’ai également vécu des moments plus mélancoliques. Par exemple, en dernière année, je n’ai pas pu retourner chez mes parents lors de la fête de Noël. C’était aussi le cas pour d’autres amis venus étudier en Belgique depuis l’étranger ; du coup, nous avions passé les jours de fêtes ensemble.

 

As-tu une anecdote à nous donner ?

Je n’oublierai jamais la fois quand Monsieur Hubert, assis à une table d’un café avec une bière, m’a dit « Arrête de faire tes devoirs ». Il insinuait par là « fait ce que tu aimes, et aime ce que tu fais » Les travaux scolaires doivent procurer du bien et du plaisir.

 

Peux-tu nous parler de ton TFE ?

Le thème de mon TFE était inspiré de Batman. Il est d’ailleurs consultable en ligne sur mon blog. Je l’ai réalisé dans l’envie de concevoir un projet publiable. Suite à la validation du sujet par les profs, j’ai pu creuser l’idée. À l’époque, je voulais évidemment impressionner et obtenir la meilleure note. Les retours des profs étaient excellents et encourageants. J’avoue que j’avais dépassé les limites des consignes… En soi, nous devions faire 10 pages et j’en ai fait 20. Les profs ont tout de même accepté mon excès et j’ai eu le meilleur résultat de la classe et mon projet fut exposé parmi la sélection « prestiges » de l’école à l’expo de fin d’année. Dix ans plus tard, je ne me verrai plus travailler de la sorte : à vouloir impressionner, j’avais perdu de l’impulsivité et du plaisir.

 

Ton actu, c’est la sortie de Comment devient-on raciste ?, qu’y évoques-tu ?

L’album fait référence aux sciences humaines vu que je m’y suis intéressé avec le temps. Il évoque la mécanique du racisme intellectuel, psychologique et sociétal. Pour vous éclairer rapidement, il s’agit d’expliquer la mécanique de catégorisation, de hiérarchisation et d’essentialisation propre au racisme. Notre but était d’expliquer comment et pourquoi l’on peut mettre des gens dans des cases, leur donner une valeur, et leur accoler des caractéristiques indélébiles. J’ai été confronté à plusieurs reprise à cette problématique…

 

 

Pour préparer cet album, tu as collaboré avec Evelyne Heyer et Carole Reynaud Paligot…

Evelyne est chercheuse en anthropologie et Carole historienne. Elles sont à l’origine de l’exposition Nous et les autres, des préjugés au racisme au Musée de l’Homme à Paris que j’ai beaucoup appréciée. Leurs recherches offrent un appareil critique et autocritique qui permet de désamorcer les préjugés.

 

Pour conclure, as-tu des conseils à donner aux étudiant·e·s ?

J’en ai énormément. Le premier est d’avoir une discipline quasi-militaire : faire des croquis, du storyboard, de la couleur comme un sportif de haut niveau fait son footing, ses abdos et ses étirements. Le second est d’aller vers les professeurs parce que ce sont des professionnels du métier. Donc c’est à travers eux que vous apprendrez le mieux. Et surtout, amusez-vous tout le temps parce que cela se ressent dans le résultat du dessin et de la lecture !

 

Suivez l’actualité d’Ismaël

@meziane_ismael

 

Une interview réalisée par Mey SCHMITZ,
stagiaire au sein du service communication

Nuit blanche et encre noire, le magazine de BD

L’an dernier, alors que le confinement battait son plein, les étudiant·e·s de B2 de la section Bande dessinée de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège ont commencé à réaliser le premier numéro du magazine de BD Nuit blanche et encre noire.

 

C’est dans le cadre du cours d’Infographie qu’est apparu ce projet. Les étudiant·e·s, en B2 à l’époque et à présent en dernière année, ont travaillé sur des thématiques très diverses allant du cinéma au paranormal en passant par les beaufs ou encore les mythes et légendes. Le magazine reflète la liberté d’expression sans tabou dont ils/elles ont pu profiter. Ces étudiant·e·s se également sont livré·e·s au travers de différentes interviews.

 

 

Ce premier numéro, imprimé avec l’aide de la maison d’édition de l’École, est dès aujourd’hui disponible à l’achat au service comptabilité, dans le bâtiment administratif (1er étage). Pour l’obtenir, il vous faudra simplement vous rendre sur place, durant les heures d’ouverture du service, muni·e de la somme de 14€ en liquide.

 

Le deuxième numéro est en phase de finalisation et sortira des presses dès la fin de l’année.

Jean Crémers, lauréat Grand Prix Jeunes Talents Quai des Bulles 2020

Diplômé de la section Bande dessinée de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège avec distinction, Jean Crémers nous parle de son parcours scolaire, ses accomplissements, mais également de ses futurs projets !

 

Jean, parle-nous de ton parcours en général…

J’ai grandi dans une famille qui a suivi un parcours scolaire dans l’enseignement secondaire général. Sans me poser de question, j’ai tracé le même chemin. Après mon diplôme, j’ai décidé de m’orienter vers des études biomédicales mais très vite, je me suis rendu compte que je ne faisais que dessiner pendant mes cours. Une de mes enseignantes m’a d’ailleurs conseillé de me réorienter, conseil que j’ai appliqué !

 

Tu t’es donc inscrit chez nous…

Je me suis naturellement dirigé vers Saint-Luc Liège grâce à mon grand-père, qui est passé par cette école. En plus, étant Liégeois, je connais la belle réputation de l’école ! D’ailleurs, pour raconter une bonne anecdote, j’ai recroisé cette fameuse enseignante (de mes études biomédicales), qui m’a fait un grand sourire quand je lui ai parlé de ma réorientation.

 

Qu’est-ce que tu as le plus retenu lors de tes années chez nous ?

Je dirais la liberté ! C’est lorsque je me suis inscrit à Saint-Luc que j’ai pris conscience de la liberté d’expression que les études artistiques nous offrent. Nous étions dans un cadre où nous partagions tous la même passion, que ce soit les étudiants ou encore les enseignants. Les deux enseignants qui m’ont particulièrement aidé à construire mon style de dessin et à m’assumer, même si je n’aime pas faire de préférence, sont Hugo Piette et Dominique Fléron.

 

Et une fois ton diplôme en poche ?

Je ne me sentais pas encore prêt à entrer dans le monde du travail. J’ai d’ailleurs commencé un master en Communication visuelle et graphique, mais j’ai très vite compris que le dessin me manquait énormément. J’ai tout naturellement décidé d’abandonner ces études et me remettre au dessin. Je suis actuellement en Master 2 en Bande dessinée à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège.

 

Tu viens de recevoir un prix : dis-nous-en plus !

Oui ! Avec un ami de Saint-Luc, nous avons tous les deux participé à un concours au Quai des Bulles, le même festival auquel Alix Garin (NDLR : une autre alumni de BD qui a remporté un prix avec son premier album), qui est d’ailleurs une amie proche, a participé. Il s’agissait de dessiner une planche sur le thème « 40 ans plus tard ». À ma grande surprise, j’ai été lauréat du Grand Prix jeunes talents, ce qui m’a permis de remporter une bourse pour la réalisation de ces planches. D’un autre côté, j’ai surtout beaucoup gagné en confiance car j’ai senti que mon travail n’était pas seulement valorisé par mes proches, il l’était aussi par le grand public. On gagne en notoriété et d’ailleurs, plusieurs éditeurs m’ont contacté depuis lors. Je conseille donc à tous les artistes de participer à ce genre de concours, vous ne perdrez rien et vous bénéficierez d’une visibilité accrue !

As-tu d’autres projets artistiques pour le moment ? 

Je travaille actuellement sur une BD avec le soutien de mes enseignants. J’ai une volonté de retravailler ce projet pour rendre le sujet accessible à tous, vu que cet aspect est important pour moi. Deux ou trois éditeurs m’ont d’ailleurs contacté pour concrétiser cette BD !

 

De quoi parle cette première BD ?

Il s’agit donc de l’histoire de deux frères qui partent pour la Norvège. L’ainé s’y rend pour se rapprocher de ses croyances nordiques tandis que le petit frère, qui a raté un son examen de dessin, profite pour le rejoindre et dessiner la nature. Ce projet est en fait une autofiction, puisque je me suis rendu en Norvège avec mon frère et c’est grâce à ce voyage que je me suis rapproché de lui. 

Un conseil à donner à nos étudiants ?

Mon premier conseil, qui est crucial dans le domaine artistique, est d’oser ! Rome ne s’est pas faite en un jour, il faut sans cesse pratiquer et apprendre de ses erreurs et surtout, ne pas avoir peur de se lancer. Par exemple, participez à des concours, même si vous ne recevrez pas de prix, vous allez quand même gagner en notoriété ! Un second conseil très important est d’accepter les critiques des éditeurs, c’est eux qui savent ce qui se vend et ils sont là pour concrétiser votre projet. Ne vous fiez pas seulement à votre imagination, nourrissez-vous d’informations et comparez vos projets aux autres dans le marché.

 

 

Suivez Jean Crémers pour plus d’actualité :

 @gia_cre

artstation.com/gia_cre

 

 

Une interview de Golab Nematzadeh,

stagiaire du service communication de l’École Supérieure des Art Saint-Luc Liège

Ne m’oublie pas, premier album d’Alix Garin

Alix Garin, diplômée de la section Bande dessinée de l’École Supérieure des Art Saint-Luc Liège, a sorti Ne m’oublie pas aux éditions Le Lombard au mois de janvier et déjà en rupture de stock ! Elle nous parle de son parcours chez nous.

 

Alix, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Alix Garin, j’ai 23 ans et viens de la région de Liège. J’ai fait mes études au sein de la section Bande dessinée à l’ESA Saint-Luc Liège. Je suis à présent auteure et illustratrice.

 

Qu’en est-il de tes années à l’ESA Saint-Luc Liège ?

C’était une superbe expérience. Autant que je me souvienne, je me suis toujours intéressée au dessin. Dès le secondaire, je me suis naturellement préparée à intégrer une école d’art : j’allais aux expos organisées par l’école, mais aussi aux journées portes ouvertes… J’ai beaucoup aimé mes années là-bas car j’ai rencontré des personnes avec lesquelles j’ai eu une connexion. C’était une véritable émulation. Les profs aussi m’ont beaucoup apporté et m’ont enrichie, chacun à leur façon, avec leurs différents points de vue.

 

Une anecdote  sur ton passage à Saint-Luc ?

Je pense qu’un de mes meilleurs souvenirs, c’est lorsqu’on a fait les 24h BD à Saint-Luc. C’était accessible à tous les élèves de BD volontaires, accompagnés de quelques profs qui avaient passé la nuit avec nous, dont YUIO (Etienne Simon) et Hugo Piette. Tout le monde avait amené à manger, à boire, des bouilloires, des cafetières… Bref, on campait tous ensemble dans une classe en grattant les planches, c’était extraordinaire ! Il fallait scanner et uploader sur le site officiel une planche par heure et par personne, c’était un super défi !

Et sinon, tous les profs m’ont marqué à leur manière, je n’aime pas faire de préférence, mais Fifi (Philippe Sadzot) m’a vraiment aidée. En deuxième année, un moment où je me cherchais beaucoup artistiquement, il a sincèrement cru en moi, à tel point que j’ai eu un déclic et j’ai commencé à assumer pleinement mon style. Il m’a permis de faire de grands pas en avant !

 

Et une fois ton diplôme en poche ?

Après mes études, je comptais faire un master en motion design à Bruxelles afin d’être autonome et d’entrer dans la vie active. Durant ce cursus, je devais effectuer un stage dans une entreprise de communication. J’ai choisi Cartoonbase et ça m’a tellement plu que j’y travaille toujours !

Penses-tu qu’avoir été lauréate du prix Saint-Malo en 2017 t’a ouvert des portes ?

Lors de ma dernière année d’études, j’ai participé au festival de bande dessinée et d’image projetée Quai des bulles. J’y ai remporté un prix dans la catégorie Jeunes Talents. Celui-ci m’a permis de rencontrer mon éditeur, chez qui j’ai publié Ne m’oublie pas, mon tout premier album. À travers lui, il s’agissait pour moi d’aborder des thèmes comme le passage à l’âge adulte, les relations et les parents…

 

De quoi parle ce premier album ?

Ne m’oublie pas, c’est l’histoire de Clémence et sa grand-mère, unies par une amour presque maternelle. Clémence décide de faire fuguer sa grand-mère atteinte d’Alzheimer de la maison de retraite afin de l’aider à retrouver sa maison d’enfance. S’en suit un road trip au gré de la mémoire de la dame.

 

 

Ton actualité ?

Le 17 février prochain, sortira le livre C’est comment la première fois  d’Apolline Guichet dont j’ai fait les illustrations. C’est un super livre, je vous invite à le guetter sur les étagères de votre libraire préféré.

 

Quels conseils pourrais-tu donner à nos étudiant·e·s ?

Soyez ouverts d’esprit et curieux car être artiste ne dépend pas de l’école de laquelle on sort. Il est également nécessaire de beaucoup travailler, de montrer ses travaux à des professionnels et des maisons d’éditions afin de nouer des contacts ; ça apporte de la crédibilité. Et puis, vous n’avez rien à perdre : il faut oser ! Ça marche à presque tous les coups, et quand ça ne marche pas, au moins ça marque les esprits !

 

 

Suivez l’actualité d’Alix Garin

 @alix_garin

 

 

Muguette RABAUD

Couché, le nouveau livre de Vincent Mathy

Édité par L’Articho, Couché est le nouveau livre de Vincent Mathy, enseignant dans la section Bande dessinée de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège.

 

Couché est un imagier singulier, un inventaire des gens couchés. Du berceau au tombeau, sur le macadam, dans son lit, dans un camion à la frontière, ou sur la plage… On y observe la vie, en position allongée. Couché s’adresse aux jeunes enfants mais propose une réflexion à laquelle l’adulte sera sensible. C’est un livre qui se veut universel : parfois léger, parfois drôle, tendre, trivial, ou tragique, mais toujours ludique.

 

 

Un mot sur l’auteur

Après des études à Saint-Luc à Bruxelles, Vincent Mathy débute en faisant de la BD. Dans la série pour enfant Ludo (Dupuis), il dessine l’inspecteur Castar : la BD dans la BD que le personnage de Ludo lit en permanence. Son dessin à l’époque est marqué par l’influence du dessinateur flamand Ever Meulen. Il réunit les mêmes qualités de stylisation très graphique.

Peu à peu, Il se détourne de la BD pour se consacrer au livre jeunesse. Son dessin devient plus doux, plus plastique et va en se simplifiant. Il enchaine les commandes et travaille pour tous les âges, tous les éditeurs. Certains projets plus personnels se dégagent du lot comme La plus grande bataille de polochons du monde (Gallimard Giboulées) un album sans texte, ou Jojo & Co (Les fourmis rouges), un livre pensé pour les tout petits, public qu’il affectionne et qui correspond bien à son style graphique. À partir de cette époque, il simplifie encore plus son dessin. Cette démarche va le pousser à une certaine radicalisation. Il crée un système graphique basé sur des formes géométriques basiques qui rappelle l’univers du jouet en bois. Continuant ses recherches, il épure à la limite de l’abstraction.

C’est un connaisseur du dessin et son approche graphique se nourrit de nombreuses influences : des affichistes aux grands maîtres du graphisme, en passant par le design ou les jouets. Ce savoir a été mis en pratique à travers le festival liégeois Jungle dont il a été à la fois le co-fondateur et le directeur artistique. Il a eu à cœur de proposer une programmation transversale où se mêlent livre jeunesse, design, graphisme, aires de jeux, affiche. Un généreux assemblage d’images à travers des expositions ou les différents éléments se répondent les uns les autres pour le plaisir des amateurs pointus, sans pour autant être hermétique pour le public néophyte.

En savoir plus

Couché sur le site de l’éditeur

 Vincent Mathy sur Instagram

Bande dessinée

Le tome 2 de Purple Heart (Eric Warnauts) est sorti !

Il y a tout juste un an sortait le premier tome de la série Purple Heart, aux éditions Le Lombard. C’est Éric Warnauts, enseignant dans la section Bande dessinée de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège, qui signait cet album avec Guy Raives, son complice de longue date.

Paru à la fin de l’été, le tome 2, sous-titré “Projet Bluebird” nous permet de voyager à nouveau aux États-Unis et dans le temps : direction Hawaï aux débuts des années 50.

 

 

Le pitch

Aloha Bay, Hawaï, 20 décembre 1953. Ce jour-là, un effroyable drame s’est produit au luxueux Pacific Hotel : Paul Innerney, l’héritier d’une riche famille new-yorkaise, s’est en effet jeté du 12e étage de ce palace ! Dans sa chambre, la police a découvert le corps d’une jeune Hawaïenne gisant sur le sol, étranglée ! Porte barricadée de l’intérieur, lit défait, cadavre dénudé… pour les enquêteurs, pas de doute possible : il s’agit d’un crime passionnel suivi d’un suicide. En dépit du nombre d’indices irréfutables, pour les parents puritains et ultra-conservateurs du jeune homme, il n’y a qu’une certitude : jamais leur fils n’aurait commis de pareils actes. Ils veulent une nouvelle enquête. Quelques jours plus tard, le détective Joshua Flannagan débarque à Hawaï…

 

À propos de l’album

Intrigant, fascinant, déconcertant, hallucinant, interpellant… : tels pourraient être les qualificatifs s’additionnant au fil des rebondissements et des révélations de cette nouvelle enquête menée par « Purple Heart », alias le futé et réputé détective Josuah Flannagan. Habilement entrecoupées de mises en situation et en atmosphère intervenant comme en « voix off », la narration et les images en parfaite adéquation avec le rythme prenant de l’évolution du récit évoquent immanquablement les films dits « noirs » de la grande époque des polars hollywoodiens. C’est à peine si, au détour d’une page, on ne se surprend pas à croiser Bogart ou d’autres privés légendaires aux prises avec de tout aussi mythiques adversaires. Cette fois encore, les embarquant dans le jeu trouble de personnages à fleur de peau, Warnauts et Raives immergent leurs lecteurs dans l’ambiance de l’Amérique paranoïaque de la Guerre froide. Un thriller palpitant donc à dévorer absolument.

Plus d’infos

Pour vous procurer le tome 2 de Purple Heart, cliquez ici !