“Merci l’amour, merci la vie”, nouvelle BD de Yannick Grossetête

Yannick Grossetête, diplômé de la section Bande dessinée de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège, vient de sortir Merci l’amour, merci la vie !, publié chez Fluide Glacial. Il a présenté son ouvrage en avant-première au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, qui se tenait du 30 janvier au 2 février. Dans la foulée, il signe la couverture de la dernière édition du magazine Fluide Glacial.

 

© Yannick Grossetête

“Avec Merci l’amour, merci la vie !, Yannick Grossetête tourne en ridicule le moindre évènement du quotidien en poussant l’absurde à son paroxysme. Rien n’échappe à l’humour grinçant et au dessin faussement naïf de l’auteur. À la manière d’un Bastien Vivès dans La Famille ou d’un Delisle dans Le Guide du mauvais père, l’auteur nous parle d’amour, de rencontre, de famille, de la vie. Le ton est acerbe et désopilant et Grossetête sait exactement mettre le doigt où ça fait mal mais toujours avec une grande tendresse.”

 

L’auteur sera en dédicace à Liège ce samedi 22 février, de 15h à 17h, à la libraire Slumberland (rue des Dominicains, 24 à 4000 Liège).

À Angoulême, retrouvailles de l’ancien étudiant et de l’enseignant, Yannick Grossetête (gauche) et Éric Warnauts (droite)

Découvrez l’interview de Yannick Grossetête (vers 40 min) dans l’émission C’est presque sérieux, du 14 février 2020.

Obsessions, expo curatée par Bertrand Léonard

­Depuis la fin du mois de septembre, le MIMA Museum à Bruxelles accueille l’exposition hors-normes Obsessions. Celle-ci présente plusieurs centaines de travaux de 23 artistes, principalement belges, sous forme de dessins, sculptures, céramiques ou installations in situ. Elle est organisée en partenariat avec La S Grand Atelier, une association située au cœur des Ardennes Belges qui propose une série d’ateliers de création (arts plastiques et arts de la scène) pour des artistes mentalement déficient.e.s.

Bertrand Léonard, professeur de dessin dans la section BD, est le curateur de cette exposition. Il a travaillé des années durant comme artiste-animateur à La S Grand Atelier ; afin de terminer en beauté ses activités au sein de l’association, il a pensé l’exposition Obsessions.

Son idée était de présenter une sélection d’œuvres liées à des thématiques sur la série ou obsessionnelles qui font sens dans la production des artistes hors-normes accueilli.e.s à La S Grand Atelier. Le parti pris de cette exposition et de l’ancien travail de Bertrand Léonard est de montrer des œuvres de qualité avant même de mentionner le handicap de l’artiste.

C’est pourquoi les œuvres sont exposées sur un pied d’égalité avec celles d’artistes que l’on qualifiera de « normaux » dans le sens non porteur.se.s de handicap, car la pratique de la mixité est fortement présente au sein des ateliers.

 

 

L’exposition

Expressionniste gestuel ou introverti méticuleux, humoristique ou triste, l’univers singulier de chacun.e des artistes se dilate dans la production abondante et la série. Les travaux prouvent une application hors norme dans leurs exécutions qui confine à l’obsession. Les artistes sont-ils.elles pour autant maladivement obsédé.e.s par leurs créations ? Les œuvres ne le disent jamais. C’est pour cette raison que les informations sur les artistes ne sont partagées qu’à la fin de l’exposition ; le visiteur embrasse ainsi les travaux du regard sans à priori, sans refouler sa propre émotion au regard de la personnalité de l’artiste sous prétexte qu’il.elle est différent.e.

Depuis un siècle, l’art brut ne cesse de fasciner. Au début sans doute, la société est restée incrédule face au talent inattendu d’artistes qu’elle jugeait inaptes et sur lesquel.le.s planait, trop souvent et encore aujourd’hui, un regard paternaliste et complaisant. Il est temps de regarder les œuvres pour elles-mêmes, et de reconnaître l’importance de leur contribution à la culture sous toutes ses formes.

 

Les artistes
Artistes Résidents : Sarah Albert, Rita Arimont, Adolpho Avril, Marie Bodson, Kostia Botkine, Laura Delvaux, Gabriel Evrard, Irène Gérard, Régis Guyaux, Alexandre Heck, Jean Leclercq, Pascal Leyder, Philippe Marien, Barbara Massart, Benoit Monjoie, Rémy Pierlot, Marcel Schmitz, Florent Talbot, Elke Tangeten, Dominique Théâte.

Artistes invités : Pakito Bolino, Paul Loubet, Monsieur Pimpant.

Artistes animateurs : Michiel De Jaeger, Juliette Bensimon Marchina, Fabian Dores Pais, Anaïd Ferté, Antoine Boulangé, Bertrand Léonard.

 

 

Des étudiant.e.s de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège visiteront l’exposition dans le cadre de leur cursus.

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Obsessions

Exposition jusqu’au 5 janvier 2020

Du mercredi au dimanche

Au MIMA Museum (9-41, Quai du Hainaut à 1080 Brussels)

www.mimamuseum.eu

Purple Heart, le nouvel album BD d’Éric Warnauts

Ce mois-ci, l’un des enseignants de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège a sorti son 55e album de bande dessinée en 35 ans de carrière. Il s’agit d’Éric Warnauts, qui signe avec son complice de longue date, Guy Raives, le premier tome de la série Purple Heart aux éditions Le Lombard.

 

Le pitch

New York, 1950. Josuah Harrison est enquêteur pour le cabinet d’avocats Glenn, Rodger & Bernstein. Étudiant avant-guerre, il n’a jamais eu le temps de terminer son droit. En lieu et place, il a récolté une blessure et une Purple Heart durant son service sous les drapeaux. Désormais éloigné des champs de bataille, Josuah parcours les rues de la Big Apple, qu’il connaît comme personne. Sa nouvelle mission : découvrir qui fait chanter Ronald Layton, un magnat de l’immobilier. À première vue, les infidélités de son épouse, Lauren, semblent être à l’origine de cette tentative d’extorsion. Mais en réalité, l’enquêteur se rend bien vite compte que l’affaire remonte beaucoup plus loin dans le passé de cette femme à la beauté troublante.

 

 

 

À propos de l’album

Plus qu’un hommage au genre, Purple Heart se présente comme un véritable polar en bande dessinée. Un récit avec des personnages à fleur de peau, plongés dans une ambiance à la fois pesante et euphorique, celle de l’Amérique triomphante de l’après-guerre. « C’est très référencé ; on sait très bien vers quoi on va… », assure Warnauts. « Le tout était de trouver à cette série sa petite musique, au sein d’un genre très exploré. »

Dans ce premier tome, New York constitue un personnage à part entière. Un rôle qui en fait plus qu’un simple décor, et que la métropole endossera tout au long de la série. Les deux auteurs ont soigné chaque détail, pour une lecture la plus immersive possible. Les belles voitures américaines tout en rondeur, mais aussi le jeu autour du téléphone, les affiches de films, les vêtements, et même le papier peint : rien n’a été laissé au hasard afin de rendre l’album le plus crédible possible. « De nombreux polars se passent à New York. C’est une ville fascinante, qui nous inspire. L’ambiance, les ombres portées, les escaliers de secours le long des façades, les bouches d’aération du chauffage urbain, les néons qui brillent sur l’asphalte… Quand on a grandi avec ça, notamment à travers le cinéma comme c’est mon cas, c’est un vrai plaisir de s’y plonger pour y raconter une histoire », explique Raives.
Le dessin classique et maîtrisé du duo, qui porte naturellement l’accent sur le jeu trouble des personnages, se marie à merveille avec cet imaginaire qui a marqué toute une génération ; et qui continue de nous fasciner encore aujourd’hui…

 

Envie d’en savoir plus ?

Rendez-vous sur le site web des éditions Le Lombard pour lire un extrait et découvrir des articles connexes.

YUIO, ETIENNE SIMON, PROF EN BD, PUBLIE UN MODE D’EMPLOI EN… BD

Yuio, alias Etienne Simon, est dessinateur depuis 20 ans. Il a à son actif un beau palmarès dans l’illustration, la colorisation et la B.D. Il est aussi professeur de dessin à L’ESA Saint-Luc Liège. Il vient de publier un ouvrage didactique sous forme de B.D. qui met à la portée de chacun la réalisation d’une bande dessinée.

Yuio, comme il le dit lui-même,  est un auteur de B.D. mais il vit du dessin. Son expérience lui a en effet montré qu’il ne fallait pas mettre tous ses oeufs dans le même panier et que pour vivre de sa passion, il devait diversifier son travail.

Le nouvel ouvrage de Yuio n’est pas une B.D. comme les autres. C’est un mode d’emploi, une méthode pédagogique qui permet d’apprendre à dessiner tout en s’amusant. Le dessinateur l’a imaginé au départ pour ses étudiants.

Ce livre est bourré d’astuces en tous genres pour apprendre à bien dessiner. Le plus difficile, selon Yuio, c’est de savoir dessiner les expressions, non seulement grâce au visage mais aussi avec les mains.

Et pour couronner cette  rencontre avec Yuio, il nous a proposé une petite démonstration…. pour nous apprendre les bases du dessin d’un visage.

Vidéos sur :

http://www.canalc.be/yuio-dessinateur-namurois-publie-un-mode-demploi-en-bd/?fbclid=IwAR2L02DFv-OaMJ5sUOtL3D6oc4IPkIVOepPO2kjGTMUqVlXjF09JGxb4SB4

Article de CanalC PAR JOËLLE JANSSENS · PUBLIÉ FÉVRIER 22, 2019

JULIEN LAMBERT, ANCIEN DE BD, PRIMÉ À ANGOULÊME

Le festival de bande dessinée d’Angoulême, dont le jury est présidé cette année par Dominique Goblet, a dévoilé son palmarès le samedi 26 janvier. Et l’on retrouve Julien Lambert pour son album Villevermine avec le Prix du Fauve polar SNCF.

VilleVermine 1 : L’Homme aux babioles (éditions Sarbacane) a valu à Julien Lambert le Fauve polar Sncf, l’un des neuf prix du palmarès officiel du festival d’Angoulême.

Né à Dinant en 1986, Julien Lambert a étudié la bande dessinée à l’Institut Saint-Luc à Liège. Après avoir travaillé comme décorateur sur les films Le magasin des suicides de Patrice Leconte (2012) et Loulou, L’incroyable secret d’Éric Omond et Grégoire Solotareff (2013), il obtient le prix Raymond Leblanc de la jeune création en 2013. Son premier album en collaboration avec Manon Textoris, Edwin, le voyage aux origines, paraît aux éditions du Lombart en 2014.

VilleVermine est son deuxième album.

Ce qu’en dit le jury du Fauve polar SNCF :

Rien de tel qu’un décor urbain déglingué pour un bon polar ! A VilleVermine la bien-nommée, le détective Jacques Peuplier, qui enquête sur la disparition de la fille de la reine des bas-fonds, affronte un savant fou et son armée d’hommesmouches. Mais il pourra compter sur un simple gamin des rues pour trouver le renfort nécessaire…

Julien Lambert sera présent à la Foire du livre de Bruxelles le samedi 16 février à 17h00 en compagnie de Jean-Luc Cornette pour une rencontre d’auteurs « Nos futurs sont-ils sombres ? La dystopie dans la bande dessinée » (scène rouge). Les auteurs signeront ensuite leurs livres sur le stand de la Fédération Wallonie-Bruxelles (stand 206).

Julien Lambert © Le Lombard

 

Source : Le Carnet et les Instants (Revue des Lettres belges francophones)

RALPH MEYER UN ANCIEN DE L’ESA DANS LES PLAINES DU FAR WEST

Une nouvelle exposition bientôt à l’ESA qui va résonner jusque dans les plaines du Far West. En effet, le Conseil culturel et les professeurs de la section BD ont le grand plaisir d’accueillir bientôt Ralph Meyer. Ralph Meyer est un auteur de bande dessinée français qui vit à Barcelone. Il est également une des grandes fiertés de notre école supérieure artistique Saint-Luc. C’est en effet vers l’âge de vingt ans, qu’il choisit de quitter Paris, sa ville natale, pour venir suivre les cours d’illustration et bandes dessinées dans la cité ardente. Il y a brillamment développé ses talents artistiques, de 1991 à 1994, imprégné de l’oeuvre de Jean Giraud /Moebius qui reste aujourd’hui encore son influence principale.

Il revient à Saint-Luc pour une superbe exposition de ses dessins et planches originales de BD à la Salle Capitulaire et à la Galerie BOX41.

Il sera présent lors du vernissage de cette exposition de prestige le jeudi 8 novembre à 18h. L’exposition sera visible du 9 novembre au 8 décembre, du mercredi au samedi de 14 à 18h.

Un rendez-vous exceptionnel à ne pas rater.

AURÉLIE LEVAUX LAURÉATE DU PRIX ATOMIUM BD 2018

Diplômée de l’Ecole supérieure des arts Saint-Luc de Liège, où elle enseigne aujourd’hui, Aurélie William Levaux a d’abord participé à des collectifs de bande dessinée, dont « Mycose », prix de la BD alternative au festival d’Angoulême en 2006. Menses ante rosam et les yeux du seigneur, ses deux premiers livres, ont été édités par la maison indépendante La 5e Couche. Ils sont centrés sur les thèmes de la grossesse et de la maternité et proposent une création originale alliant broderie sur tissu et dessin sur papier.

Livre
Aurélie William Levaux a ensuite développé les collaborations avec d’autres artistes : Isabelle Pralong (Suisse) pour Prédictions (éditions Atrabile), Moolinex (France) pour plusieurs titres explorant les passions humaines, Johnnychrist, Sisyphe et les joies du coupleLe verre à moitié vide (éditions Atrabile), ou la romancière Caroline Lamarche pour le poème « le festin des morts » (éditions Tetras Lyre). Progressivement, sa narration graphique s’est diversifiée et a accordé une place accrue à l’écriture. Sa dernière création, Le tas de pierres, est un roman coécrit avec son frère Christophe, qui met en perspective des souvenirs d’enfance (éditions Cambourakis, 2018). Aurélie William Levaux prépare actuellement deux projets de bande dessinée, « La vie intelligente” et “Bataille pas le groupe ».
Aurélie William Levaux compte aussi à son actif de nombreuses participations à des expositions collectives, en Wallonie et à Bruxelles, en France, aux Pays-Bas, en Suisse… Elle a notamment été invitée à la triennale « Art public » de Charleroi à l’automne 2017.
Aurélie William Levaux produit une oeuvre innovante, constante et conséquente. L’auteure témoigne de capacités scénaristiques et graphiques rares, qui participent au renouvellement de l’art de la bande dessinée destiné au public adulte.
Pour ces qualités et son parcours, le Jury désigné par Madame la Ministre de la Culture lui a octroyé le Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles en bande dessinée 2018.

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Bande dessinée

SOUS LES PAVÉS, MAI 68 SOUS LE CRAYON DE WARNAUTS ET RAIVES

Jay Fergusson est entendu par la police sur sa participation aux troubles. Il doit s’expliquer sur les nombreux clichés qu’il a pris représentant la même mystérieuse jeune femme.
L’Américain est encore sous le choc des semaines écoulées. Tout est allé si vite. Il était avec ses amis Françoise, Didier, Sarah, et Gilles lorsque le Quartier latin s’est embrasé. Il était toujours là, armé de son appareil photo, lorsque la police a chargé rue Gay-Lussac. C’est le départ de ce nouvel album de Warnauts et Raives paru au Lombard dans la collection Signé.

Alors que la France s’apprête à célébrer le cinquantième anniversaire de Mai 68, Warnauts et Raives plongent dans les coulisses de la révolte étudiante pour mieux tenter d’en comprendre les racines. Après leurs trois précédents diptyques – Les Temps nouveaux, Après-guerre, Les Jours heureux –, qui dépeignent la Belgique rurale des années 40 à 60, les deux auteurs se concentrent cette fois sur quelques semaines clefs de l’Histoire de France. Plus ramassé, plus rythmé, leur récit met en lumière les oppositions politiques fondamentales qui fragilisaient, dès le départ, le camp des mutins. Bien qu’amis de longue date, Jay, Françoise, Didier, Sarah, et Gilles ne poursuivent pas les mêmes objectifs lorsqu’ils se mettent à rêver d’un renversement du vieux général. Si Sous les pavés ne cherche pas à résumer, en bande dessinée, le déroulé des journées de manifestations, il s’appuie sur une solide documentation – ainsi que de nombreux témoignages – pour mettre en lumière le quotidien de quelques uns des derniers révolutionnaires français en date.