Des nouvelles de “L’objet qui parle”

Depuis le lancement du projet autour de la collection du designer Philippe Diricq, le projet “L’objet qui parle” ne cesse de se développer et permet aux étudiant·e·s et aux enseignant·e·s de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège d’envisager différents axes de travail. Il est aussi devenu l’intérêt d’une jeune artiste-chercheuse qui vient de commencer sa résidence à l’ESA, Kim Cappart.

 

 

Initiative du Groupe de travail Recherche, le projet « L’objet qui parle » a débuté en septembre 2019. Opportunité de collaboration pédagogique inter-section autant que point de départ d’activités de recherche, ce projet s’appuie sur une partie de la collection du designer Philippe Diricq, qui a confié un peu plus de 200 objets à Saint-Luc. Dès son arrivée, la collection a suscité l’enthousiasme d’étudiant·e·s et d’enseignant·e·s de différentes sections, qui ont pu utiliser ce “support pédagogique” hors-norme. Design industriel, Communication visuelle et graphique, Architecture d’intérieur, Conservation-restauration des œuvres d’art, Photographie… sont les premières sections à exploiter la richesse de la collection. Sans compter les classes de dessin et croquis de toutes les disciplines artistiques, qui se sont succédées pour profiter de cette collection remarquable. Dans deux ou trois ans, les objets présents à Saint-Luc rejoindront l’ensemble auquel ils appartiennent, dans le futur musée Design Innovation à Charleroi. D’ici-là, la collection est à la disposition du corps enseignant !

 

 

Un exemple concret d’utilisation de la collection

Les étudiant·e·s de première année de la section Photographie, dans le cadre de l’atelier Studio avec Nathalie Noël, ont utilisé et mis en scène des objets, comme ce téléphone Lady, l’un des objets les plus appréciés de la collection – le combiné n’est-il pas un objet qui parle ? Les travaux réalisés cette année seront présentés lors de l’expo de fin d’année, en relation avec les objets de la collection et des travaux d’autres sections qui s’en inspirent également, le tout dans un dispositif scénographique conçu par quatre étudiantes de master en Architecture d’intérieur, option scénographie.

© Maureen Bougnet 2020.

 

Une collection qui “parle” à Kim Cappart

L’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège accueille depuis le début du mois de mai une jeune artiste-chercheuse en résidence : Kim Cappart, qui a obtenu une bourse “Un futur pour la culture” de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Celle-ci vise à encourager les artistes, et en particulier les artistes émergents, à consolider leur pratique à travers un projet en “compagnonnage”. Kim a choisi d’ancrer son travail d’exploration et de recherche artistique au Département recherche, dans le projet “L’objet qui parle”. Après une première visite de la collection en août dernier, elle élaboré un projet personnel qu’elle nous présente ci-dessous.
Sa proposition représente une réelle opportunité d’explorer un chemin singulier et innovant pour arpenter les enjeux contemporains liés à “L’objet qui parle”.  En effet, dans une démarche associant des réflexions suscitées par la collection (et les travaux déjà réalisés) à un processus participatif, l’artiste s’attachera à concevoir et à produire une œuvre originale, qui deviendra elle-même un ancrage pour des recherches ultérieures et pour la coopération avec nos partenaires muséaux à Charleroi. De plus, son projet rejoint des préoccupations de la scénographie (Architecture d’intérieur) et du design social (Communication visuelle et graphique).

 

Kim Cappart avec un objet de la collection Diricq

 

Kim, peux-tu retracer ton parcours ?
J’ai obtenu mon diplôme de master en scénographie à Saint-Luc Bruxelles en 2017. Depuis mon mémoire intitulé « Comment la scénographie d’exposition peut aider à sensibiliser les publics sur des problématiques contemporaines dans un musée de société ? », j’ai ancré mon travail dans le secteur muséal. J’ai tenté de remonter à la racine du travail scénographique dans l’exposition pour enclencher des facteurs de changement dans l’intervention du scénographe. J’ai beaucoup d’intérêt pour le combinaison entre la savoir, la théorie d’un domaine, et la pratique artistique. Au-delà de la scénographie, je suis artiste, et j’ai envie d’expérimenter plusieurs compétences artistiques pour créer une sorte de force hybride sur un projet global, un projet d’exposition. C’est la notion de scénographe-auteur, que j’ai esquissée dans mon mémoire et que je voudrais développer à travers ce projet exploratoire.
Durant près de deux ans, j’ai travaillé sur des expositions “Public à l’œuvre” : j’ai fait de la gestion de projet, de la coordination, pour l’association Arts et publics qui soutient ces expositions. J’ai donc pu approcher les coulisses logistiques d’un projet. J’ai également suivi une formation en médiation culturelle.

Quelle est ta proposition dans le cadre de la bourse que tu as obtenue ?
Au départ, j’étais venue à Saint-Luc Liège pour envisager un projet de recherche FRArt, pour lequel j’ai également postulé, quand l’appel de la FWB a été lancé. J’ai découvert la collection de Philippe Diricq. J’ai eu l’idée de combiner ma recherche avec les travaux interdisciplinaires sur “L’objet qui parle”. Pour moi, c’est une base concrète pour tester un processus, qui reste encore assez abstrait dans ma tête. C’est un beau prétexte pour me concentrer sur ma recherche à travers cette collection d’objets. “L’objet qui parle” a résonné à ce que je faisais pour “Public à l’œuvre” : faire parler les objets dans un commissariat participatif, avec des citoyens non-professionnels. On faisait partager des expériences personnelles à partir d’objets des musées. L’objet peut produire des récits différents en fonction de qui s’exprime à son sujet. L’objet devient un médium. Il ne s’agit pas seulement de parler de son fonctionnement. Je voudrais organiser des ateliers de réflexion participative, des “conversations” avec des objets, pour faire surgir des thématiques à partir d’eux. Ensuite, je m’attellerai à la conception de l’œuvre-installation à partir de réflexions collectives autour de la collection, J’ai envie de me laisser influencer par les autres mais l’œuvre qui sera produite restera une impulsion personnelle, qui pourrait d’ailleurs aller vers le contraste. Actuellement, je n’ai pas d’idée précise sur le résultat que je pourrai obtenir. Impossible de dire dès à présent ce qu’il adviendra au terme de cette résidence! En revanche, le processus exploratoire sera partagé grâce à un carnet de recherche.

Il y a aussi une forme d’engagement dans le travail que tu envisages…
Oui, j’aimerais que les expositions proposent des visions sur des actions concrètes que chacun peut mettre en œuvre. Il y a une vraie notion d’engagement, la recherche d’un impact sur le visiteur, sans que ce soit une leçon de morale. À travers la collection Diricq, il y a vraisemblablement des thématiques sociétales et contemporaines à explorer.

 

Rédaction :

Noémie Drouguet

Julie Roland est sélectionnée pour le Prix du Luxembourg

Diplômée de la section Photographie de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège en juin 2020, Julie Roland fait partie des 14 artistes sélectionné·e·s pour le Prix du Luxembourg.

Une exposition dédiée aux œuvres de ces artistes est organisée jusqu’au 30 mai. Celle-ci ouvre d’ailleurs la saison 2021 du Centre d’Art Contemporain du Luxembourg belge (CACLB) sur le site du Montauban. Il vous est possible de la visiter le mercredi, le samedi et le dimanche de 14h à 18h ou sur rendez-vous.

 

Julie et son œuvre

Julie est née à Libramont en 1993 et vit à Rossignol. Elle ressent souvent le besoin d’évasion qu’elle exprime par le biais de sa photographie analogique. Tout en figurant des interprétations, elle cristallise des émotions à travers des paysages. En 2020, elle est partie parcourir la Via Arduinna, l’un des nombreux chemins du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, durant huit jours, à pied. De cette expérience, naîtra le projet VIA ARDUINNA, un livre qui expose ce voyage dans un espace intemporel qui mêle le visible à l’invisible.

 

© Julie Roland

 

Suivre le travail de Julie Roland :

www.rolandjulie.myportfolio.com 

 @djuly.photography

 

Expo-vente des B1 Photo

Les B1 de la section Photographie de l’École Supérieure des Arts organisent trois journées d’expo-vente de leurs tirages afin de financer un projet de fanzine pour chacun·e.

 

Au numéro 10 de la rue des Mineurs se tiendront trois journées d’exposition et de vente photo. Un événement idéal pour chiner des tirages-posters uniques à un prix démocratique, ce qui permettra de créer un fanzine pour chaque étudiant.

Il vous est possible de prendre part à l’événement de deux manières. D’une part, vous passez au 10 rue des Mineurs, entre le vendredi 7 et le dimanche 9 mai pour admirer directement les tirages. Suite aux restrictions sanitaires, des groupes de 6 personnes seront accueillis pour une durée de 30 minutes. Réservez votre créneau gratuitement à l’adresse mail expovente.saintluc@hotmail.com en indiquant votre nom, votre prénom, la date et l’heure souhaitées.
Une autre possibilité est de soutenir le projet via une cagnotte PayPal, pour toute personne qui ne pourra pas se déplacer. « Nous tenons à ce que chaque famille, proche et visiteur puissent contribuer même à distance. » Accédez à la cagnotte PayPal.

 

 

Informations pratiques
Vendredi 7 mai de 16h à 20h
Samedi 8 mai de 12h à 20h
Dimanche 9 mai de 12h à 20h
Rue des Mineurs, 10 – 4000 Liège
Entrée libre
Événement Facebook

Outre Muse éditions, la nouvelle maison d’édition de l’école !

Il y a quelques jours sortait des presses le tout premier livre de la nouvelle maison d’édition de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège. Un cap important pour mettre en avant les travaux de ses étudiant·e·s. Ce premier opus n’est autre que le catalogue de l’exposition Where I am, I don’t know, qui montre le travail des étudiant·e·s de dernière année de la section Photographie au Centre de la Croix-Rouge de Manderfeld.

 

Le projet de maison d’édition a été initié par un groupe d’enseignant·e·s de la section Communication Visuelle et Graphique. L’idée était de concrétiser avec les étudiant·e·s un projet grandeur nature et de le faire vivre au sein de l’école. Le but pédagogique ? Aborder par une approche transversale les différents acteurs de la chaîne du livre. Les étudiant·e·s sont au centre du projet : ils ont créé la maison d’édition, réfléchi à sa structure ainsi qu’à son nom : Outre Muse éditions. Pour le premier livre édité, ce sont les étudiant·e·s de CVG qui ont mis en page, géré l’impression… en collaboration avec les étudiant·e·s de la section Photographie, qui étaient à l’origine du projet Where I am, I don’t know.

 

À l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège, cette initiative de valorisation des travaux réalisés par les étudiant·e·s en cours de cursus fait déjà des émules : d’autres projets éditoriaux inter-sections sont en cours, tout comme la création d’un pôle pour l’édition d’objets 3D. Une formule est également à l’étude pour permettre aux étudiants de valoriser eux-mêmes leurs propres projets individuels. L’École souhaite clairement s’inscrire dans la dynamique d’autonomisation des étudiants, entamant déjà leur professionnalisation au moment de leurs études. Le moyen qu’elle a choisi pour mettre en œuvre cela est la création d’une structure de soutien et de coordination appelée, Tous CréActeurs, en cours de création grâce au soutien de la Sowalfin. Structure dont nous vous parlerons bientôt au travers des différents projets en cours de développement !

 

Where I am, I don’t know : un projet, une expo, un livre.

L’an dernier, les étudiant·e·s de dernière année de la section Photographie se rendaient au centre St. Elisabeth Haus, un centre pour demandeurs d’asile géré par la Croix-Rouge, pour une semaine totale d’immersion afin de découvrir le quotidien des résidents. De cette semaine humaine unique et enrichissante découle une série de travaux hétéroclites, à la fois écrits, vidéographiques, photographiques et issus d’ateliers participatifs. Ceux-ci offrent des regards d’auteurs sur le quotidien des personnes demandeuses d’asile. Le résultat est à présent visible au Centre culturel Les Chiroux (jusqu’au 20 mars) et à la Cité Miroir (jusqu’au 13 mars).

Le catalogue est quant à lui disponible au Centre culturel Les Chiroux et chez Livre aux trésors, au prix de 18€.

Libres contours, aspects du territoire

Pour démarrer sa saison 2020-2021, le Centre culturel de Namur inaugurait hier l’exposition Libres contours, aspects du territoire, qui réunit le travail de sept photographes, dont des étudiants, alumni et enseignant·e·s de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège. Le commissariat est assuré par Emmanuel D’Autreppe.

Territoire de provenance ou d’appartenance. De partance, de transit ou de transhumance. Intime, imaginaire ou symbolique. Politique ou artistique.  La notion de territoire, un vaste champ de réflexions, souvent poreux… Les photographes partagent leurs différentes visions du territoire avec un dénominateur commun, vous amener de la matière à penser ou simplement à regarder. Alors que l’enseignante de la section Photographie, Elodie Ledure expose son travail, Robin Nissen (diplômé de Photographie et actuellement étudiant en Communication visuelle et graphique) dévoile le résultat de sa résidence de cet été aux Abattoirs de Bomel, qui a pris la forme d’une mission photographique, qu’il a partagée avec Clyde Lepage. Du côté des alumni, l’exposition permet de découvrir le travail de Florian Tourneux mais aussi de Frédéric Materne (invité par le collectif Aspëkt).

 

© Centre culturel de Namur et Erika Meda

 

À propos de l’exposition

Une description par le commissaire Emmanuel D’Autreppe.

« Malgré son apparente étroitesse à l’échelle locale ou nationale, la question du territoire est pourtant une vaste et complexe question. Territoire de provenance ou d’appartenance — à l’image des photographes ici invités, moins parce qu’ils sont issus d’une région que parce qu’ils y sont actifs —, territoire de partance, de transit ou de transhumance, territoire intime, imaginaire ou symbolique, politique ou artistique… À chacun le sien, mais sans qu’aucune frontière soit établie de manière inamovible, ni même visible, et encore moins imperméable.

Terre de photographes — la complexité du territoire y est sûrement, précisément, pour quelque chose ! —, le cœur de la Wallonie ne regorge pas moins qu’un autre de talents émergents, d’artistes en devenir, d’approches innovantes et questionnantes. Les artistes réunis ici convergent autour d’une série de délimitations et de problématiques vagues mais essentielles : l’environnement et le rapport à l’autre ; l’errance, l’appropriation ou le déracinement ; le besoin d’intervention ou de contemplation ; la participation dans l’espace public ou le repli dans l’intimité… histoire, toujours réécrite, de la rencontre d’un contexte donné et d’un œil critique, attentif, créatif.

Chacun des territoires que ces regards photographiques parcourent, interrogent ou délimitent, témoigne de la richesse d’une génération et, focalisée ou non sur la situation à Bomel du Centre culturel qui héberge la proposition, de son besoin d’ancrage autant que de lien, de son aspiration à l’implication autant qu’à la liberté.

En outre, le thème de l’exposition se prêtera à la mise en résidence d’un jeune artiste photographe au départ de la zone des Abattoirs de Bomel, et à la transcription d’une expérience plus ou moins « immersive » à travers la diversité des quartiers qui composent l’agglomération namuroise : expérimentation libre, rencontre des quartiers et de leurs habitants, découverte d’un environnement, en amont et sur le pourtour du projet d’exposition lui-même… »

 

Les artistes

Nicolas BOMAL — Xavier ISTASSE — Élodie LEDURE — Clyde LEPAGE — Robin NISSEN — Mélanie PATRIS — Florian TOURNEUX — Le Collectif Aspëkt : David AMEYE, Kristel BRUSADELLI, Olivier CELLIÈRE, Caroline DERSELLE, Jean-François FLAMEY, Johan ‘Mydatah’ FLAMEY, Gaëlle GEORGE, Nathalie HANNECART, Denis TANCREDI, et en invité·e·s : Gaël BONNEFON, Erika MEDA et Frédéric MATERNE.

 

Infos pratiques

Jusqu’au 18 octobre
Du mardi au dimanche, de 14h à 18h
Abattoirs de Bomel (Traverse des Muses 18 – 5000 Bomel / Namur)
Entrée libre
Réservation obligatoire : Stevie Lardoux / stevielardoux@centrecultureldenamur.be / +32 81 25 04 03 / +32 491 39 48 86
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Where I am, I don’t know : crowdfunding jusqu’au 30 septembre

Mise en pause durant la période de crise au printemps dernier, la campagne de crowdfunding pour le projet Where I am, I don’t know a repris et se prolongera jusqu’au 30 septembre 2020.

 

L’an dernier, les étudiant·e·s en dernière année de bachelier de la section Photographie à l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège ont découvert le centre St. Elisabeth Haus, un centre pour demandeurs d’asile. Après cette expérience, ils ont voulu réaliser un livre et une exposition. À l’époque, une levée de fonds avait été lancée sur la plateforme Crowd’In mais l’arrivée de la pandémie sur notre territoire et le confinement qui a suivi ont mis le projet en pause. C’est à présent qu’il reprend !

 

WHERE I AM, I DON’T KNOW

St. Elisabeth Haus est un centre d’accueil pour demandeurs d’asile situé dans la région germanophone en Belgique. Géré par la Croix-Rouge, ce foyer spécialisé héberge des familles et des personnes seules issues de plus de quarante pays différents le temps de leur demande d’asile.

Accompagné·e·s de leurs professeurs d’ateliers (Olivier Cornil, Sandrine Dryvers, Elodie Ledure et Marc Wendelski), les 22 étudiant·e·s ont, en octobre dernier, vécu une semaine d’immersion dans ce centre. Lors de cette semaine, elles.ils ont eu ainsi l’occasion de découvrir de près le quotidien des résident·e·s et de s’ouvrir à des cultures souvent sujettes à des préjugés.

De cette semaine humaine unique et enrichissante découle une série de travaux hétéroclites, à la fois écrits, vidéographiques, photographiques mais également issus d’ateliers participatifs. Ceux-ci offrent des regards d’auteurs sur le quotidien des demandeurs et demandeuses d’asile, des employé·e·s et bénévoles de la Croix-Rouge.

 

 

Le titre « Where I am, I don’t know » est un extrait d’un texte écrit par une résidente de St. Elisabeth Haus au cours d’un atelier. Il représente un sentiment commun vécu autant par les résident·e·s du centre que par les étudiant·e·s : ceux et celles-ci n’étaient pas loin de leur foyer, mais ont partagé les mêmes angoisses et sentiments que les résident·e·s tels que l’égarement, l’étouffement ou encore l’enfermement.

 

Les différents travaux produits durant cette semaine d’immersion vont être présentés à travers une exposition et un livre. L’exposition se déroulera du 17 mai au 2 juin au Centre culturel Les Chiroux et à la Cité Miroir. Disponible dès le lancement de l’exposition, le livre sera le résultat d’une collaboration avec les étudiant·e·s de première année de master en Communication Visuelle et Graphique, option Éditions.

 

Campagne de crowdfunding

Pour concrétiser leur projet, ce collectif d’étudiant·e·s doit rassembler un budget de 6.500 €. Il s’agit d’une estimation du budget nécessaire pour financer l’impression des livres et la production des tirages et encadrements pour l’exposition. Ils bénéficient déjà d’un soutien financier de la Croix-Rouge à hauteur de 1.500€ et un soutien logistique de la part du Centre culturel Les Chiroux et de la Cité Miroir .

Afin de récolter les 5000€ restants, les étudiant·e·s ont décidé de lancer une campagne de crowdfunding sur la plateforme Crowd’In, qui fonctionne avec un système de contreparties, qui s’apparente à du préachat, puisqu’il est possible notamment de précommander le livre. La campagne dure jusqu’au 6 avril !

 

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Campagne Crowd’In

Deux étudiantes lauréates du Prix Roger de Conynck

Tout juste diplômées de la section Photographie de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège, Layla Saâd et Théodora Colige sont les deux lauréates du Prix Roger de Conynck 2020. Une belle opportunité pour nos deux désormais alumni, à qui nous souhaitons une belle route après Saint-Luc !

 

Le Prix Roger de Conynck est attribué chaque année par la Fondation Roi Baudouin à deux étudiant·e·s talentueux·ses en dernière année des écoles supérieures de photographie en Belgique. Féru de photographie, Roger De Conynck a voulu garder jusqu’au bout allumée la flamme de cette passion en créant, au sein de la Fondation Roi Baudouin, un Fonds à son nom. Depuis 2011, le Fonds Roger De Conynck soutient des jeunes étudiant·e·s méritant·e·s en dernière année d’études photographiques, afin de les aider dans le développement de leur carrière professionnelle.

 

 

Suivre le travail de Théodora Colige
@theocolige

 

Suivre le travail de Layla Saâd 
Site web
@layla_saad.p

 

Robin Nissen expose Chrysalide à Bruxelles

À peine diplômé de la section Photographie, Robin Nissen expose dès aujourd’hui, à la galerie L’Enfant Sauvage à Bruxelles, son travail de fin d’études : Chrysalide est mis à l’honneur dans l’une des pièces d’exposition de la galerie bruxelloise, qui aussi pour vocation de soutenir et encourager les jeunes artistes et étudiant·e·s de talent. C’est aux côtés de Margaret Lansink et Christopher de Béthune que notre déjà ancien étudiant proposera ses clichés.

 

© L’Enfant Sauvage / Pauline Caplet

 

Chrysalide

Tout en menant une recherche sur le médium photographie, Robin Nissen propose une série très intime traitant de l’acceptation du corps, de soi, du repli et qui évoque une partie douloureuse de sa vie. « C’était un matin d’un mois dont le nom est à présent oublié. Dans la cour de l’école, je discutais avec mes amis et puis soudain en me retournant, j’ai croisé le regard d’un garçon. En une fraction de seconde, ce regard a changé ma vie. Pendant des années, je me suis renfermé sur moi-même. J’avais de peur d’en parler, d’être peut-être jugé. J’avais peur d’être tombé amoureux de ce garçon. Oui, j’ai eu peur. Je sais, c’est con. Nous ne sous sommes jamais revus, enfin une ou deux fois peut-être. Depuis ce jour, son visage est resté gravé dans ma mémoire, tel l’insigne avec lequel on marque les chevaux au fer rouge. »

« Durant ces années, je me suis souvent caché à moi-même. Cela a été une période de ma vie absolument horrible. Pleine de doutes, de questionnements, de dépressions… Un jour, je me suis dit que pour avancer il fallait que je fasse des images et que je me confronte à mes démons. Par ce travail, j’ai donc voulu partager ce vécu afin de me libérer de ce fardeau que j’ai porté pendant de longues années. »

 

Infos pratiques

Du 10 juillet au 12 septembre sur inscription
Galerie L’Enfant Sauvage (rue de l’Enseignement, 23 à 1000 Bruxelles)
Site web de la galerie
Vous pouvez découvrir Chrysalide en ligne également.

 

Suivre le travail de Robin Nissen

​Site web

@robin__nissen

 

Prix ISEM 2020 : l’ESA Saint-Luc Liège représentée !

Il y a quelques jours, le festival ImageSingulières annonçait les résultats de ses deux prix ISEM 2020. Parmi la poignée de finalistes, on retrouve une étudiante et une enseignante de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège. Lauren Pearson, B3 Photographie, est finaliste du prix ISEM Jeune photographe et Brigitte Grignet, enseignante au sein de la section Photographie également, l’est pour le Grand Prix ISEM. Félicitations à elles !

 

Les Prix ISEM

Combien de photographes au talent certain, en France ou ailleurs, manquent de moyens pour achever un sujet ? Combien, après quelques mois passés à documenter un sujet, arrêtent. Parce que leur sujet est plus complexe qu’ils ne l’avaient envisagé, qu’il demande plus de temps qu’imaginé. Ils ou elles passent alors à autre chose en espérant trouver une histoire plus rentable, nécessitant parfois moins d’engagement sur fonds propres.

C’est pour soutenir ces projets difficiles que le festival ImageSingulières, le journal d’information Mediapart et l’ETPA, école de photographie installée à Toulouse, s’engagent, depuis 2018, autour de deux prix :

  • le Grand Prix ISEM est ouvert aux photographes du monde entier. Il entend contribuer à développer et achever un travail documentaire en cours. Ce prix devra être utilisé pour poursuivre le travail récompensé. Dès l’annonce des résultats du prix, ce travail sera présenté sous forme de portfolio sur Mediapart et, une fois complété, il fera l’objet d’une exposition à ImageSingulières ;
  • le second Prix ISEM Jeune Photographe s’adresse lui aux moins de 26 ans résidant sur le sol français. Il récompensera là aussi un travail en cours qui sera publié sur Mediapart. Le ou la lauréate pourra aussi intégrer une Masterclass de 3e année à l’ETPA.

En 2020, le Grand Prix ISEM a été décerné à Christian Lutz, pour son projet “Citizens”. Les finalistes sont Mélanie Wenger, Cristóbal Olivares, Brigitte Grignet et Alessandro Penso.

Polonia de Brigitte Grignet

 

Du côté, du Prix ISEM Jeune Photographe, Julia Gat, pour son projet “Upbringing”, s’est vue choisie comme lauréate. Les finalistes de la catégorie sont Benoît Durand et Lauren Pearson.

Entre les mondes de Lauren Pearson