Diplômé de la section Bande dessinée de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège avec distinction, Jean Crémers nous parle de son parcours scolaire, ses accomplissements, mais également de ses futurs projets !

 

Jean, parle-nous de ton parcours en général…

J’ai grandi dans une famille qui a suivi un parcours scolaire dans l’enseignement secondaire général. Sans me poser de question, j’ai tracé le même chemin. Après mon diplôme, j’ai décidé de m’orienter vers des études biomédicales mais très vite, je me suis rendu compte que je ne faisais que dessiner pendant mes cours. Une de mes enseignantes m’a d’ailleurs conseillé de me réorienter, conseil que j’ai appliqué !

 

Tu t’es donc inscrit chez nous…

Je me suis naturellement dirigé vers Saint-Luc Liège grâce à mon grand-père, qui est passé par cette école. En plus, étant Liégeois, je connais la belle réputation de l’école ! D’ailleurs, pour raconter une bonne anecdote, j’ai recroisé cette fameuse enseignante (de mes études biomédicales), qui m’a fait un grand sourire quand je lui ai parlé de ma réorientation.

 

Qu’est-ce que tu as le plus retenu lors de tes années chez nous ?

Je dirais la liberté ! C’est lorsque je me suis inscrit à Saint-Luc que j’ai pris conscience de la liberté d’expression que les études artistiques nous offrent. Nous étions dans un cadre où nous partagions tous la même passion, que ce soit les étudiants ou encore les enseignants. Les deux enseignants qui m’ont particulièrement aidé à construire mon style de dessin et à m’assumer, même si je n’aime pas faire de préférence, sont Hugo Piette et Dominique Fléron.

 

Et une fois ton diplôme en poche ?

Je ne me sentais pas encore prêt à entrer dans le monde du travail. J’ai d’ailleurs commencé un master en Communication visuelle et graphique, mais j’ai très vite compris que le dessin me manquait énormément. J’ai tout naturellement décidé d’abandonner ces études et me remettre au dessin. Je suis actuellement en Master 2 en Bande dessinée à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège.

 

Tu viens de recevoir un prix : dis-nous-en plus !

Oui ! Avec un ami de Saint-Luc, nous avons tous les deux participé à un concours au Quai des Bulles, le même festival auquel Alix Garin (NDLR : une autre alumni de BD qui a remporté un prix avec son premier album), qui est d’ailleurs une amie proche, a participé. Il s’agissait de dessiner une planche sur le thème « 40 ans plus tard ». À ma grande surprise, j’ai été lauréat du Grand Prix jeunes talents, ce qui m’a permis de remporter une bourse pour la réalisation de ces planches. D’un autre côté, j’ai surtout beaucoup gagné en confiance car j’ai senti que mon travail n’était pas seulement valorisé par mes proches, il l’était aussi par le grand public. On gagne en notoriété et d’ailleurs, plusieurs éditeurs m’ont contacté depuis lors. Je conseille donc à tous les artistes de participer à ce genre de concours, vous ne perdrez rien et vous bénéficierez d’une visibilité accrue !

As-tu d’autres projets artistiques pour le moment ? 

Je travaille actuellement sur une BD avec le soutien de mes enseignants. J’ai une volonté de retravailler ce projet pour rendre le sujet accessible à tous, vu que cet aspect est important pour moi. Deux ou trois éditeurs m’ont d’ailleurs contacté pour concrétiser cette BD !

 

De quoi parle cette première BD ?

Il s’agit donc de l’histoire de deux frères qui partent pour la Norvège. L’ainé s’y rend pour se rapprocher de ses croyances nordiques tandis que le petit frère, qui a raté un son examen de dessin, profite pour le rejoindre et dessiner la nature. Ce projet est en fait une autofiction, puisque je me suis rendu en Norvège avec mon frère et c’est grâce à ce voyage que je me suis rapproché de lui. 

Un conseil à donner à nos étudiants ?

Mon premier conseil, qui est crucial dans le domaine artistique, est d’oser ! Rome ne s’est pas faite en un jour, il faut sans cesse pratiquer et apprendre de ses erreurs et surtout, ne pas avoir peur de se lancer. Par exemple, participez à des concours, même si vous ne recevrez pas de prix, vous allez quand même gagner en notoriété ! Un second conseil très important est d’accepter les critiques des éditeurs, c’est eux qui savent ce qui se vend et ils sont là pour concrétiser votre projet. Ne vous fiez pas seulement à votre imagination, nourrissez-vous d’informations et comparez vos projets aux autres dans le marché.

 

 

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Une interview de Golab Nematzadeh,

stagiaire du service communication de l’École Supérieure des Art Saint-Luc Liège