Que peuvent raconter un grille-pain, un fer à repasser, un rasoir électrique ou encore un aspirateur ?

Sans doute des histoires du quotidien, banals récits domestiques, fines tranches de vie. Si ces choses ont été fabriquées et utilisées il y a 40 ans, 50 ans, voire davantage… et que plus personne ne les utilise désormais? Que signifie leur rassemblement ? A quoi servent ces objets qui ne servent plus ?

 

Autant de questions soulevées par la collection de Philippe Diricq, composée d’objets de design racontant le XXe siècle et invitant à se projeter dans l’avenir. Elle est le point de départ de « L’objet qui parle », fil rouge pour des collaborations pédagogiques et de recherche, qui démarre cette année au sein de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège .
Aiguillons de créativité, ces objets suggèrent des réflexions sur notre rapport aux choses inanimées, auxquelles on prête parfois une âme, sur la consommation, sur les manières d’être, d’habiter, de penser en interaction avec des personnes et avec des choses. Au sein de l’école, ils se métamorphosent alors en étincelles capables de susciter des explorations interdisciplinaires, de raconter de nouvelles histoires ou de servir la démarche de création des étudiant.e.s et des (futurs) artistes-chercheur.se.s.

Philippe Diricq présentant une partie de sa collection aux étudiant.e.s

 

Le jeudi 21 novembre, le groupe de travail Recherche de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège propose à ses enseignant.e.s et étudiant.e.s un moment d’échange, permettant de présenter les projets entamés et d’en faire naître de nouveaux.

Afin d’apporter un éclairage large, qui transcende les cloisons disciplinaires, trois conférenciers sont invités à prendre la parole pour évoquer la relation aux choses, pour ouvrir des perspectives dans les domaines de la littérature, de l’art plastique et de l’anthropologie, pour envisager des méthodologies ou des processus de création.

François Bon est un écrivain français qui a publié Autobiographie des objets (2012), essai sous forme de courts récits qui racontent des situations du passé à travers la description minutieuse d’objets et des ambiances associées.

Thierry Bonnot est un anthropologue français qui s’intéresse à la « culture matérielle » en posant la question de l’attachement que les objets éveillent en nous et en proposant une méthode biographique permettant d’enquêter sur leur vécu.

Johan Muyle est un plasticien belge qui pratique la sculpture d’assemblage animée. Les objets le passionnent et constituent un moteur de sa créativité ; à travers eux, il pose un regard poétique et critique sur la condition humaine.

NB : Il n’est pas possible d’assister seulement à l’une des trois conférences.

 

Plus d’informations sur le colloque L’objet qui parle, parlons-en !

auprès de Noémie Drouguet

Avec le soutien du programme Erasmus.