En piste !

L’exposition s’est déroulée au Musée de La Boverie du 24 au 29 octobre, regroupant 31 galeries et centres d’art de la région liégeoise. Cette cinquième édition a à nouveau mis en lumière le travail d’artistes contemporain.e.s liégeois.es, parmi lesquel.le.s des enseignant.e.s de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège.

La Société Libre de l’Émulation proposait des planches de dessins du livre Dessiner Liège 2018 auquel l’école a pris part l’an dernier.

© Baudouin Litt

C’était en mai 2018 : « 200 Urban Sketchers donc, venus de tous les coins d’Europe, ont répondu à l’appel de l’Émulation, de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc et du groupe USK Belgium. Au final, dignement fêté, nom d’un Tchantchès, cela a donné plusieurs centaines de mètres de des­sins !!! de la ville et de ses ambiances printanières (quoique un peu fraîches par des températures plutôt autom­nales) ; rues, monuments, mais aussi boutiques, marchés, cafés, et même de vieilles autos, exposées pour la circonstance dans l’enceinte de l’ancienne caserne Fonck, ont provoqué l’envolée de crayons, bics, marqueurs de toutes épaisseurs, sur le papier d’un carnet carré en accordéon mis à disposition par les organisateurs, le tout souvent relevé de délicats lavis, plages de gouaches et détails aquarellés, voire crayonnés. (…)

Pour En Piste ! 2019, ce sont ‘deux bandes continues dessinées’, issues de l’imprimerie à l’état brut, qui s’étirent telle une ‘tapisserie de Bayeux made in Liège’. Des photographies de Baudouin Litt, réalisées avec plaisir sur le terrain-même de ces trois journées de sketching intensif, nous replongent au cœur de cette sympathique, et tout pacifique, équipée ! » — Anne-Françoise Lemaire.

À la librairie-boutique du Musée de La Boverie, on affirme que Dessiner Liège 2018 a réalisé une belle percée, avec plus d’une quarantaine d’exemplaires vendus sur les quelques jours d’exposition. Envie d’en posséder un ? Vous pouvez vous en procurer un chez : Livre aux Trésors, Pax, Toutes Directions, Wattitude, librairie-boutique du Musée de La Boverie…

Quelques pièces plus loin, Francine Zeyen exposait ses œuvres avec la Galerie Le Parc. « Dans [son] atelier, pièce nimbée d’or, de poussière et de fantômes, le temps s’égrène au rythme du frottis délicat des mines anthracites, si lentement, que le pouls de l’horloge a cessé sa lutte. Sur des papiers aux vies multiples, d’étranges figures gorgées de cire semblent, elles aussi, figées dans le temps. Les dessins de Francine Zeyen échappent à toute contemporanéité et laissent au spectateur la liberté d’emprunter une clé de lecture inscrite dans des souvenirs qu’il pensait oubliés. »

Œuvres de Muriel Forconi, Francine Zeyen et Bernard Minguet

Muriel Forconi et Bernard Minguet exposaient quant à eux avec la Galerie 23, qui est depuis 2017 conduite par un collectif d’artistes, peintres, graveurs, sculpteurs, photographes, sérigraphes et céramistes – dont font partie nos deux enseignant.e.s. Le projet de la galerie est non seulement de présenter leur travail, mais également d’ouvrir aux créateur.trice.s ce charmant espace situé au début du boulevard de la Sauvenière.

L’exposition regroupait également le travail d’ancien.ne.s étudiant.e.s de l’école, diplômé.e.s il y a des années ou récemment, soulignant ainsi le dynamisme et la présence de nos alumni dans le paysage artistique et culturel liégeois.

Prix de la Création liégeoise 2018

Conjointement à En piste !, une exposition présentait les œuvres des deux lauréats du Prix de la Création liégeoise 2018 et de huit autres artistes sélectionnés. Ce prix récompense l’évolution d’artistes liégeois.es dans les diverses formes d’expression de l’art contemporain (peinture, sculpture, arts graphiques, textile, multimédia, etc.) C’est Alexia Creusen qui a reçu le second Prix de la Création liégeoise 2018. Spécifiquement pour la Boverie, elle a réalisé une œuvre textile, intitulée Temps suspendu (voir ci-dessous).

« Puisant dans des réservoirs graphiques et références visuelles qui nous sont communs et forment notre monde, la pratique d’Alexia Creusen est traversée par l’énergie du mouvement circulaire et du renouvellement perpétuel. (…) La plasticienne travaille le déplacement infirme qui, partant d’une composition basique, fait glisser un signe ou une information vers la forme pleine et contemplative (un zéro, une paire de parenthèses…), tel un ready-made d’images auparavant vues, d’associations de couleurs déjà formulées (puisque rétrospectivement tout a déjà existé). (…) » – Anna Ozanne