Retour sur une aventure de trois jours où les étudiants en CROA de l’ESA, accompagnés de leurs professeurs (Valérie Rousseau, Noémie Drouguet, Claire Dehon, Sophie Moreaux, Fabien Denoël), ont exploré les trésors culturels des Pays-Bas.
Le voyage a débuté au Rijksmuseum à Amsterdam, le musée national des Pays-Bas, abritant une riche collection d’œuvres d’art et d’objets historiques couvrant 800 ans d’histoire, du Moyen Âge au XXe siècle. Les œuvres emblématiques de maîtres tels que Rembrandt, Van Gogh et Vermeer ont captivé l’attention, offrant une immersion complète dans la diversité artistique du pays.
La visite s’est poursuivie au Musée Royal Delft, mettant en lumière la renommée de la manufacture de faïence de Delft. Les étudiants ont eu l’occasion unique de participer à un atelier de peinture sur carrelage, une expérience pratique qui a enrichi leur compréhension de cet artisanat traditionnel.
Le 12 octobre, la découverte du Panorama de Mesdag à La Haye a offert une expérience visuelle exceptionnelle. Cette peinture circulaire monumentale, créée en moins de 4 mois en 1881, a transporté les visiteurs au cœur d’une scène à 360 degrés représentant la mer, les dunes et le village de pêcheurs de Scheveningen.
La journée s’est conclue par la visite du DEPOT Boijmans Van Beuningen à Rotterdam, un lieu de préservation et de recherche pour de nombreuses œuvres d’art. Cette exploration des dépôts offrait un aperçu du travail en coulisses nécessaire pour gérer une collection aussi vaste.
L’étape à Delft a été particulièrement marquante avec l’atelier de peinture sur carrelage au Musée de la Manufacture de Delft. Les étudiants et enseignants se sont investis dans cette activité unique, créant des carrelages mémorables qui ont ensuite été admirés lors de leur retour à l’ESA. Ce voyage aux Pays-Bas restera gravé dans les mémoires comme une immersion enrichissante dans l’histoire artistique et culturelle du pays.
Département recherche : présentation des projets en cours.
22 septembre 2023 by Vincent Martorana
Le Département recherche de l’ESA Saint-Luc Liège tient à remercier chaleureusement l’ensemble des participants et orateurs qui ont assisté à la soirée qui s’est tenue hier, le 29 septembre 2023. Votre présence ont contribué à faire de cet événement un moment mémorable. Au cours de cette soirée, nous avons eu le plaisir de vous présenter les projets du Département recherche, abordant des thématiques variées, de la préservation du patrimoine culturel à la création artistique contemporaine, en passant par le design des milieux et la représentation des femmes dans l’histoire photographique. Vos échanges et votre intérêt pour la recherche à l’ESA Saint-Luc Liège sont très appréciés. Encore une fois, merci à tous pour votre participation et votre contribution à cette soirée enrichissante.
En juillet 2021, « le Bethléem », théâtre miniature, emblématique du folklore verviétois, a subi de plein fouet les dégâts liés aux inondations. Ces scènes religieuses et populaires se composent d’une grande diversité de matériaux, tous atteints profondément par les boues et l’eau polluée.
Notre objectif commun dans le cadre de cette recherche, est de mieux cibler les méthodes de restauration, en tenant compte de la diversité et de la fragilité des matériaux (bois, céramique, porcelaine, peinture, papier, paraffine…).
Vu l’ampleur de la tâche et le nombre important d’œuvres sinistrées, des échanges interdisciplinaires seront nécessaires pour prendre en charge, tous ensemble (étudiants et professeurs de conservation-restauration) ces objets et trouver des solutions d’intervention adéquates.
Dr. Meriam El Ouahabi Conférencière de sciences chimiques en CROA, ESA Saint-Luc Liège et chercheuse à l’Université de Liège, AGEs.
Formation : Doctorat en Sciences, Université de Liège
Domaines de recherche : céramique, matériaux à base d’argile et composite, matériaux pour restauration, étude de sédiments, recyclage de déchets solides
Publications : > 60 articles
Nico Broers
Professeur en CROA peinture, ESA Saint-Luc Liège
Formation : Master C-R à la Northumbria University, Royaume-Uni.
Activités : membre du conseil ENCoRE, membre du conseil d’administration APROA/BRK, directeur de ARTBEE Conservation, membre du comité de rédaction de CeROArt, chercheur au sein de l’unité de recherches interfacultaire AAP (ULiège)
Valérie Rousseau
Professeur en CROA céramique ESA Saint-Luc
Formation : Licence en histoire de l’art, ULiège, Graduat en conservation d’objets d’art, Saint-Luc Liège
Activités : Restauratrice indépendante à l’Atelier SIO2
Domaines d’intérêt : Pratique et restauration de céramique : façonnage, décoration, techniques variées, zelliges, carrelages, Kintsugi
17h40-18h10 : Sylvie Leroy et Hilke Vervaeke : “PLEASE TOUCH” , l’approche haptique dans la création artistique – 2020-2023
Le développement des technologies numériques dans tous les domaines de l’activité humaine a modifié radicalement les processus de conception et de production. Les hypothèses de notre recherche ne sont pas de nier ces progrès technologiques, mais d’en contrebalancer les manques en initiant un changement de paradigme, à savoir considérer :
le toucher en tant que potentialité de communication.
le tangible comme accompagnement indispensable du numérique.
D’un point de vue méthodologie, notre protocole de recherche-création, vise à mettre en parallèle un objet existant et un objet recherché pour que la matérialité des caractéristiques tactiles et tangibles de l’objet observé, éclaire par analogie les caractéristiques projetées du second. Exploitant la découverte des objets de la collection Diricq, le projet vise en particulier à cultiver la connaissance de la perception haptique et intégrer la manipulation et le toucher comme moteur de créativité.
Sylvie Leroy
Architecte, diplômée en 1987 de l’ISA st Luc de Liège. Dès 1990, elle collabore avec I. André, E. Maudoux et E. Wathieu à des projets d’art plastique, d’architecture, d’aménagement intérieur, d’espace public ou d’ouvrage d’art au sein de la société d’architectes AC&T, srl -Architecture, Contexte et Téguments- avec le souci d’y étayer un point de vue technique, plastique ou poétique de l’architecture. Depuis 2016, elle mène également un travail pédagogique, en tant qu’enseignante à l’ESA Saint-Luc Liège en Design industriel et en Architecture d’intérieur.
Hilke Vervaeke
En tant que Designer industriel, diplômée en 1998 de l’ESA Saint-Luc Liège, Hilke Vervaeke a fondé la société Focus-id, bureau d’étude spécialisé dans l’accompagnement et l’exécution de projets innovants pour des sociétés et des marchés publics. Avec Daniel Steenhaut, elle a créé ID-Sceno au Maroc, bureau de conception pour l’aménagement scénographique. Elle mène également un travail de transmission pédagogique, en tant que professeur d’atelier et de recherche formelle en Design industriel à l’ESA Saint-Luc Liège.
18h10-18h40 – Colin Ponthot – Action recherche et design des milieux
Le design des milieux se propose une pratique du contexte apprenant : identifier de façon située des problématiques et ce qui les lient les unes aux autres. L’étude des milieux ou mésologie est l’étude de la relation des êtres vivants entre eux dans leur environnement. Le concept plus large d’écologie remplace la mésologie au cours du XIX siècle. La mésologie réapparaît sous la forme d’un outil conceptuel lié à l’éthologie, soit à l’étude du comportement animal, pour s’élargir ensuite à l’humain. Pour la mésologie, il y a une distinction entre milieu et environnement. Chaque individu a un champ d’action en relation à son mode de vie qui peut être défini comme étant son milieu. L’ensemble des vivants partage le même environnement à différentes échelles et le milieu est propre à chaque entité vivante. En tant que designer, voir l’environnement comme un ensemble de bulles poreuses interagissant les unes avec les autres, permet de multiplier les points de vue et les astuces pour recueillir et transformer des connaissances en projet design.
Présentation du livre « Design et pensée du Care, pour un design des luttes et des singularités » s’inscrit dans l’axe « soin, corps, écologie » de la ligne de recherche Design des Milieux DMLab de l’ENSAD Nancy. Ce livre est la compilation d’un atelier, d’un colloque et d’une exposition sur la thématique du soin et ce qui la lie au design.
Retour sur le travail en immersion en mars 2022 d’une équipe d’étudiantes en Master Design des Milieux à l’Olivier, un service d’aide à la jeunesse situé à Bruxelles.
Colin Ponthot
Designer et professeur de design à l’ENSAD Nancy. Il a coordonné l’Option Design de 2013 à 2015 et 2022-2023. Il est affilié à la ligne de recherche du département Design des Milieux DM-Lab. Son travail en design sonore a été montré dans de nombreux centres d’art et festivals en Belgique et à l’étranger. Il vit et travaille à Bruxelles.
18h40-18h50 – Sandrine Dryvers et Elodie Ledure – Avant-Devant – Femmes dans tous ses états
Contactées par Anne Drechsel, responsable des archives photographiques du Musée de la Vie wallonne, pour prolonger et renouveler leurs différentes collections, nous avons désiré proposer, à côté du travail de collaboration de la section Photographie avec le musée, une recherche plus spécifique, encore jamais réalisée, consacrée à la représentation des femmes dans les collections photographiques du musée.
Parallèlement à cette recherche, et pendant une année académique, nous créons, au sein d’un laboratoire où se croisent professeurs, étudiant(e)s, alumni et artistes extérieurs, des images contemporaines autour de représentation féminine, éclairée par des récits de vie et des témoignages. Les images anciennes côtoient les nouvelles, elles se répondent, se mélangent, en créent de nouvelles. L’objectif est une exposition/publication grand public.
Sandrine Dryvers est cinéaste, photographe et professeure d’atelier à l’ESA saint Luc Liège, section photographie.
Elodie Ledure est photographe et professeure d’atelier à l’ESA saint Luc Liège, section photographie.
18h50-19h – Noémie Drouguet, coordinatrice du Département recherche
Brève présentation du rapport d’activité du Département recherche et des projets en développement
19h-19h30 : Verre de l’amitié
Des nouvelles de “L’objet qui parle”
11 mai 2021 by Elsa Cabergs
Depuis le lancement du projet autour de la collection du designer Philippe Diricq, le projet “L’objet qui parle” ne cesse de se développer et permet aux étudiant·e·s et aux enseignant·e·s de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège d’envisager différents axes de travail. Il est aussi devenu l’intérêt d’une jeune artiste-chercheuse qui vient de commencer sa résidence à l’ESA, Kim Cappart.
Initiative du Groupe de travail Recherche, le projet « L’objet qui parle » a débuté en septembre 2019. Opportunité de collaboration pédagogique inter-section autant que point de départ d’activités de recherche, ce projet s’appuie sur une partie de la collection du designer Philippe Diricq, qui a confié un peu plus de 200 objets à Saint-Luc. Dès son arrivée, la collection a suscité l’enthousiasme d’étudiant·e·s et d’enseignant·e·s de différentes sections, qui ont pu utiliser ce “support pédagogique” hors-norme. Design industriel, Communication visuelle et graphique, Architecture d’intérieur, Conservation-restauration des œuvres d’art, Photographie… sont les premières sections à exploiter la richesse de la collection. Sans compter les classes de dessin et croquis de toutes les disciplines artistiques, qui se sont succédées pour profiter de cette collection remarquable. Dans deux ou trois ans, les objets présents à Saint-Luc rejoindront l’ensemble auquel ils appartiennent, dans le futur musée Design Innovation à Charleroi. D’ici-là, la collection est à la disposition du corps enseignant !
Un exemple concret d’utilisation de la collection
Les étudiant·e·s de première année de la section Photographie, dans le cadre de l’atelier Studio avec Nathalie Noël, ont utilisé et mis en scène des objets, comme ce téléphone Lady, l’un des objets les plus appréciés de la collection – le combiné n’est-il pas un objet qui parle ? Les travaux réalisés cette année seront présentés lors de l’expo de fin d’année, en relation avec les objets de la collection et des travaux d’autres sections qui s’en inspirent également, le tout dans un dispositif scénographique conçu par quatre étudiantes de master en Architecture d’intérieur, option scénographie.
L’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège accueille depuis le début du mois de mai une jeune artiste-chercheuse en résidence : Kim Cappart, qui a obtenu une bourse “Un futur pour la culture” de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Celle-ci vise à encourager les artistes, et en particulier les artistes émergents, à consolider leur pratique à travers un projet en “compagnonnage”. Kim a choisi d’ancrer son travail d’exploration et de recherche artistique au Département recherche, dans le projet “L’objet qui parle”. Après une première visite de la collection en août dernier, elle élaboré un projet personnel qu’elle nous présente ci-dessous.
Sa proposition représente une réelle opportunité d’explorer un chemin singulier et innovant pour arpenter les enjeux contemporains liés à “L’objet qui parle”. En effet, dans une démarche associant des réflexions suscitées par la collection (et les travaux déjà réalisés) à un processus participatif, l’artiste s’attachera à concevoir et à produire une œuvre originale, qui deviendra elle-même un ancrage pour des recherches ultérieures et pour la coopération avec nos partenaires muséaux à Charleroi. De plus, son projet rejoint des préoccupations de la scénographie (Architecture d’intérieur) et du design social (Communication visuelle et graphique).
Kim Cappart avec un objet de la collection Diricq
Kim, peux-tu retracer ton parcours ? J’ai obtenu mon diplôme de master en scénographie à Saint-Luc Bruxelles en 2017. Depuis mon mémoire intitulé « Comment la scénographie d’exposition peut aider à sensibiliser les publics sur des problématiques contemporaines dans un musée de société ? », j’ai ancré mon travail dans le secteur muséal. J’ai tenté de remonter à la racine du travail scénographique dans l’exposition pour enclencher des facteurs de changement dans l’intervention du scénographe. J’ai beaucoup d’intérêt pour le combinaison entre la savoir, la théorie d’un domaine, et la pratique artistique. Au-delà de la scénographie, je suis artiste, et j’ai envie d’expérimenter plusieurs compétences artistiques pour créer une sorte de force hybride sur un projet global, un projet d’exposition. C’est la notion de scénographe-auteur, que j’ai esquissée dans mon mémoire et que je voudrais développer à travers ce projet exploratoire.
Durant près de deux ans, j’ai travaillé sur des expositions “Public à l’œuvre” : j’ai fait de la gestion de projet, de la coordination, pour l’association Arts et publics qui soutient ces expositions. J’ai donc pu approcher les coulisses logistiques d’un projet. J’ai également suivi une formation en médiation culturelle.
Quelle est ta proposition dans le cadre de la bourse que tu as obtenue ? Au départ, j’étais venue à Saint-Luc Liège pour envisager un projet de recherche FRArt, pour lequel j’ai également postulé, quand l’appel de la FWB a été lancé. J’ai découvert la collection de Philippe Diricq. J’ai eu l’idée de combiner ma recherche avec les travaux interdisciplinaires sur “L’objet qui parle”. Pour moi, c’est une base concrète pour tester un processus, qui reste encore assez abstrait dans ma tête. C’est un beau prétexte pour me concentrer sur ma recherche à travers cette collection d’objets. “L’objet qui parle” a résonné à ce que je faisais pour “Public à l’œuvre” : faire parler les objets dans un commissariat participatif, avec des citoyens non-professionnels. On faisait partager des expériences personnelles à partir d’objets des musées. L’objet peut produire des récits différents en fonction de qui s’exprime à son sujet. L’objet devient un médium. Il ne s’agit pas seulement de parler de son fonctionnement. Je voudrais organiser des ateliers de réflexion participative, des “conversations” avec des objets, pour faire surgir des thématiques à partir d’eux. Ensuite, je m’attellerai à la conception de l’œuvre-installation à partir de réflexions collectives autour de la collection, J’ai envie de me laisser influencer par les autres mais l’œuvre qui sera produite restera une impulsion personnelle, qui pourrait d’ailleurs aller vers le contraste. Actuellement, je n’ai pas d’idée précise sur le résultat que je pourrai obtenir. Impossible de dire dès à présent ce qu’il adviendra au terme de cette résidence! En revanche, le processus exploratoire sera partagé grâce à un carnet de recherche.
Il y a aussi une forme d’engagement dans le travail que tu envisages… Oui, j’aimerais que les expositions proposent des visions sur des actions concrètes que chacun peut mettre en œuvre. Il y a une vraie notion d’engagement, la recherche d’un impact sur le visiteur, sans que ce soit une leçon de morale. À travers la collection Diricq, il y a vraisemblablement des thématiques sociétales et contemporaines à explorer.
Rédaction :
Noémie Drouguet
Shake in Conservation 2021 : postulez !
9 juin 2020 by Elsa Cabergs
L’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège est partenaire de la deuxième édition de Conservation Talks : Big Research in Tiny Speeches qui aura lieu en février 2021 à Bruxelles.
Ce colloque d’une journée entière permettra aux professionnel·le·s de la conservation ainsi qu’aux étudiant·e·s dans le domaine de présenter leurs recherches et de partager leurs connaissances et leurs expériences. Le format est dynamique puisque chaque exposé ne devra pas dépasser 10 minutes. Cet événement souhaite vraiment démontrer et partager la diversité de la recherche académique en conservation en Belgique.
Proposez votre présentation ou votre poster
Il vous est possible de postuler pour proposer un présentation ou un poster concernant un mémoire de master, une thèse de doctorat ou tout travail de recherche dans le domaine de la conservation et réalisé dans une université ou une haute école belge. Les candidatures sont ouvertes à tou·te·s, diplômé·e·s (récemment ou non) ou étudiant·es : il s’agit ici de permettre à ceux et celles-ci de faire leurs premiers pas de le monde professionnel.
L’événement sera en anglais mais les débutant·e·s sont plus que bienvenu·e·s !
Intéréssé·e ?
Vous avez jusqu’au 30 septembre 2020 pour rendre votre candidature. Le programme final sera publié à la mi-novembre.
La Joconde et le Mustang, une conférence de Muriel Verbeeck
12 novembre 2019 by Elsa Cabergs
Cette année marque le vingtième anniversaire du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF). Pour l’occasion, un colloque scientifique sera dédié aux professionnels du patrimoine, conservateur·trice·s, restaurateur·trice·s, architectes, aux scientifiques qui travaillent à la connaissance de la matière des biens culturels, aux enseignant·e·s qui forment les futurs acteur·trice·s de la conservation du patrimoine. Il montrera les avancées récentes de la science au service de l’art, le progrès des connaissances que permet l’interdisciplinarité, l’évolution des principes qui régissent la conservation et la restauration des œuvres patrimoniales, les nouvelles technologies développées pour les préserver, les valoriser et les transmettre. Le tout se déroulera le mercredi 20 novembre à la Cité de l’architecture et du patrimoine.
C’est dans ce cadre que Muriel Verbeeck, enseignante sein de la section Conservation et Restauration des œuvres d’art (CROA) à l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège, proposera une conférence intitulée, “La Joconde et le Mustang. Réflexion sur la théorie et la pratique de conservation des objets et œuvres d’art” :
La Contemporary theory of conservation de Salvador Munoz-Vinas a-t-elle marqué un changement de paradigme dans la façon dont nous pensons la conservation-restauration ? Les divergences d’approche entre conservation « continentale » et « anglo-saxonne », bien présentes déjà au milieu du XXe siècle, se sont-elles accusées ou résorbées ? Comment penser l’évolution de la discipline au XXIe siècle ? L’Amérique latine, l’Asie, l’Afrique, ont, depuis un quart de siècle, acclimaté des concepts et des pratiques à leur réalité : leur expérience est à même d’enrichir notre réflexion. Les apports scientifiques, les nouvelles technologies, y compris de l’information — bientôt, l’intelligence artificielle —, invitent à repenser l’interdisciplinarité en un sens plus large, incluant les sciences humaines et sociales, mais aussi l’éthique. La conservation de demain sera en effet « soutenable », équitable, durable -non dissociable des grands bouleversements politiques et sociaux qui s’annoncent. Dans ce contexte, on peut s’interroger sur le rôle des institutions et des centres de formation dans la réflexion sur l’acte de restaurer. Leur rôle fédérateur, leur visibilité en font des acteurs majeurs de la re-conceptualisation de la discipline, et de sa reconnaissance. Loin d’être une citadelle assiégée ou battue par les flots, la conservation qualifiée de « classique » présente tous les atouts d’une caravelle ; elle connaît son port d’attache, ses horizons sont ouverts, et sa riche cargaison mérite un inventaire.
Conservation et restauration des œuvres d’art
8 novembre 2019 by Elsa Cabergs
LES ÉTUDIANTS DE CROA À LA FONDATION VASARELY D’AIX EN PROVENCE
10 novembre 2018 by Elsa Cabergs
Du 29 octobre au 2 novembre 2018, les étudiants de master en conservation restauration d’oeuvres d’art accompagnés de trois enseignants se sont rendu à la Fondation Vasarely d’Aix en Provence pour réaliser une mission de constats d’état, en collaboration avec le Centre Interdisciplinaire de Conservation et Restauration du Patrimoine (CICRP) de Marseille.
La Fondation Vasarely est un musée-oeuvre classé monument historique, conçu et réalisé en 1975 par l’artiste plasticien Viktor Vasarely. Les parois des salles hexagonales sont habillées de 44 intégrations architecturales, oeuvres monumentales en divers matériaux réalisées à partir des peintures de l’artiste.
Le CICRP est un Groupement d’Intérêt Public à vocation culturelle assurant une assistance scientifique et technique auprès des puissances publiques pour la conservation et la restauration de biens culturels. Il conduit des études et des programmes de recherche concernant l’altération des matériaux patrimoniaux tout particulièrement dans le domaine de la pierre, des peintures sur tout support et des matériaux de l’art contemporain. Le CICRP mène un programme de recherche SUMUM sur la conception d’une plateforme collaborative de modélisation et d’annotations spatialisées en 3D de suivi de restauration pour des œuvres hors normes. La Fondation Vasarely avec ses Intégrations et ses campagnes de conservation-restauration constitue un champ d’études retenu dans le programme SUMUM.
La mission des étudiants consiste à réaliser le constat d’état et le diagnostic des oeuvres-intégrations retenues pour le projet SUMMUM. Dans le cadre de leur formation, cette mission présente un grand atout pédagogique pour les étudiants car elle leurs donne l’opportunité de travailler sur des oeuvres majeures de l’histoire de l’art du 20ème siècle, dans un espace hors norme. Elle offre une possibilité d’expérimenter conjointement des matériaux variés ainsi que des typologies d’altérations diverses, les nécessités de la documentation, la gestion des informations et des archives, le travail sur chantier et en équipe, les contraintes matérielles et financières, l’évaluation des attentes des commanditaires…
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