Du 1er au 11 juillet 2025, plusieurs étudiantes en conservation et restauration des œuvres d’art de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège ont pris part à un programme Erasmus+ BIP (Blended Intensive Program) organisé par l’Institut Polytechnique de Tomar, au Portugal.

Un cadre exceptionnel : le Convento de Cristo

Accueillis dans la ville historique de Tomar, ancienne cité de l’ordre des Templiers, les participants ont eu le privilège de loger au Convento de Cristo, monument du XIIe siècle inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce site emblématique, actuellement en cours de restauration, a servi de cadre à la formation.

Un échange international et interdisciplinaire

Le programme a rassemblé 23 étudiants venus d’Italie, Slovaquie, Grèce, République tchèque, Brésil, Roumanie, Croatie et Portugal. Tous issus de spécialisations différentes (papier, sculpture, bois, pierre, textile, etc.), ils ont pu confronter leurs pratiques et approches méthodologiques.
« Cette diversité a enrichi nos réflexions et renforcé la dimension pédagogique de l’expérience », expliquent les participantes liégeoises.

Théorie, ateliers et terrain

Le séjour a alterné cours académiques dans les cloîtres du couvent, ateliers pratiques et travaux de terrain. Les thématiques abordées portaient sur :

  • les matériaux traditionnels et les méthodes de restauration innovantes,
  • les facteurs de dégradation,
  • la documentation 2D et 3D appliquée au patrimoine,
  • le concept de conservation créative,
  • et des cas pratiques sur le terrain, à Tomar et dans le couvent.

Deux ateliers étaient consacrés à la peinture murale sur mortier, une technique décorative adaptée au climat local, notamment utilisée comme alternative aux azulejos dans certaines régions portugaises.

Un patrimoine à protéger

Au-delà des savoirs acquis, les étudiantes ont pris conscience des enjeux liés à la préservation du patrimoine architectural face aux menaces environnementales, biologiques ou humaines.
« Le patrimoine architectural protège notre mémoire : en retour, il nous incombe de protéger sa matérialité », soulignent-elles.

Des échanges culturels chaleureux

Le programme ne s’est pas limité aux cours. Concerts, fête médiévale, excursions, baignades et soirées conviviales ont favorisé les échanges interculturels et renforcé les liens entre les participants.

Un engagement partagé

Cette expérience illustre la nécessité de développer des approches toujours plus innovantes pour préserver le patrimoine culturel. Les étudiantes liégeoises repartent enrichies de nouvelles connaissances, mais aussi d’un engagement renouvelé : contribuer, à leur échelle, à la sauvegarde d’un patrimoine qui appartient à l’humanité tout entière.