Pietro Arini, étudiant en dernière année de photographie à l’ESA Saint-Luc, construit un univers sensible où se mêlent vulnérabilité, identité et mémoire collective. À travers des images en noir et blanc, il navigue entre journal intime, documentaire et photographie de rue, cherchant sans cesse un équilibre entre observation et confession. Inspiré par Daidō Moriyama et Anders Petersen, il développe un langage visuel personnel où le livre et la page imprimée deviennent des prolongements naturels de sa narration.


Depuis septembre, il poursuit cette recherche au Chili, dans le cadre d’un stage de jeune diplômé organisé avec le Festival international de photographie de Valparaíso (FIFV), l’un des rendez-vous majeurs de la photographie en Amérique latine. Arrivé début septembre, il y restera jusqu’à fin novembre, avant de prolonger son séjour pour voyager en Bolivie et en Argentine. Ces quelques mois supplémentaires seront pour lui l’occasion de continuer à photographier, de nourrir son regard et de préparer une future publication.
Installé avec d’autres étudiants dans une maison trouvée sur Airbnb, Pietro vit au rythme de la ville portuaire et de son festival, dirigé depuis 2010 par le photographe Rodrigo Gómez Riveira, dont le travail l’a profondément marqué. Le FIFV, qui se tient cette année du 25 octobre au 1er novembre, transforme Valparaíso en un vaste espace d’exposition dans la rue, la photographie se partage avec tous, dans une ambiance à la fois populaire et curieuse.
Avec Euzhane Richard, une autre étudiante de l’ESA, Pietro participe à la médiation culturelle et à la gestion de la bibliothèque du festival, où ils archivent livres et publications. Il prend aussi part à plusieurs workshops, et animera prochainement un atelier destiné aux jeunes autour de la création d’un fanzine.

Cette expérience se révèle bénéfique à la fois sur le plan professionnel et personnel : elle lui permet de perfectionner son espagnol, de préparer une publication, mais aussi de gagner en autonomie. Comme beaucoup d’autres participants à ces programmes de mobilité, il découvre à travers ce séjour d’autres horizons culturels et humains, qui nourrissent son regard et sa pratique artistique.
D’autres étudiants suivent des trajectoires similaires. Artus Cadet, par exemple, a passé plusieurs semaines en stage à Valparaiso auprès du photographe Stéphane Lavoué, connu pour ses portraits empreints de lumière naturelle et d’une humanité silencieuse. Ces parcours dessinent une génération de jeunes artistes en quête d’honnêteté et de rencontres. Pour Pietro, chaque image, chaque rue parcourue, chaque échange devient une étape de son apprentissage, où la photographie se mêle à la découverte de soi et du monde.

Vous pouvez suivre ses photographies et son parcours sur instagram : @pietroarini_