🎓 ESA Saint-Luc Liège – Master 2 Graphisme @ Brasseurs

Dans le cadre de leur dernière année de master, les étudiantes et étudiants du Master 2 en Graphisme ont présenté leurs projets de fin d’études devant un jury artistique externe, moment clé de leur parcours à l’ESA Saint-Luc Liège.

Le jury externe était constitué de professionnels et professionnelles invité·es extérieurs à l’école : graphistes, directeurs artistiques, enseignants d’autres institutions, chercheurs ou créateurs. Ce dispositif visait à offrir aux candidats une évaluation indépendante, exigeante et diversifiée, en phase avec les réalités et les attentes contemporaines du secteur du design graphique.

Cette présentation publique s’est déroulée aux Brasseurs, un lieu d’exposition emblématique à Liège, qui a accueilli cette année encore des projets particulièrement engagés et sensibles.

Chaque étudiant a été invité à :

  • exposer son processus de conception et ses intentions,
  • argumenter ses choix graphiques et mĂ©thodologiques,
  • dĂ©montrer la maĂ®trise des outils et des techniques expĂ©rimentĂ©es tout au long du cycle,
  • tĂ©moigner d’une capacitĂ© d’analyse critique et d’une vision personnelle.

Regards croisés sur le monde

Les projets dévoilés ont illustré la diversité et la richesse des approches contemporaines du graphisme : objets éditoriaux, dispositifs interactifs, installations immersives, jeux pédagogiques… Autant de formes qui, chacune à leur manière, ont permis d’explorer des thématiques sociales, culturelles ou mémorielles.

Certains travaux ont interrogé la mémoire et la transmission, comme L’envers du Décor, une exploration poétique des nuanciers de papiers peints anciens, ou le Passeport de la Mémoire, où le tampon devenait trace et récit. D’autres ont mis l’accent sur l’identité linguistique et l’inclusion, à travers des outils numériques favorisant la réappropriation des langages.

La diversité culturelle et la pédagogie ont également occupé une place importante : Tissé Monde, jeu de cartes interculturel, ou Influences d’Ailleurs – Tome 1 : Afrique proposaient de nouvelles manières d’ouvrir le dialogue entre les cultures et de questionner les représentations.

Certaines propositions ont adopté une posture plus critique ou décalée, comme Anthropomorphisme, qui interrogeait notre rapport aux animaux domestiques par l’humour, ou Respirer sous la menace, installation immersive sur les masques à gaz de la Première Guerre mondiale, jouant sur la tension d’un souffle suspendu.

Engagement social, environnemental et citoyen

Le graphisme d’utilité publique a gagné en visibilité ces dernières années, s’ouvrant à des enjeux tels que l’environnement, la justice sociale, la santé ou l’accessibilité. Les graphistes ne se sont plus limités à la création esthétique : ils et elles se sont saisis du design comme d’un outil de réflexion et de médiation, capables de sensibiliser et d’impliquer les publics.

Le développement durable et la responsabilité sociale se sont affirmés comme des axes majeurs de la discipline, incitant à des pratiques plus éthiques et plus conscientes. Ces dimensions ont traversé de nombreux projets exposés, confirmant l’émergence d’une génération de designers attentifs aux récits, aux normes et aux silences du monde contemporain.

Le passage devant un jury externe a incarné l’aboutissement de plusieurs années de formation :
🔸 une opportunité unique de confronter ses productions au regard critique de professionnels reconnus,
🔸 un exercice d’autonomie, de responsabilité et de transmission,
🔸 un moment de valorisation publique du travail accompli et de partage avec la communauté.